Hakim Benchamach se cherche déjà un point de chute pour après les prochaines échéances législatives. C’est en tout cas ainsi qu’est interprétée une lettre qu’il a récemment adressée à son parti, le PAM.
Dans son édition du vendredi 26 mars, Assabah écrit que des leaders du parti du Tracteur considèrent la correspondance de l’ancien secrétaire général, actuellement président de la chambre des Conseillers, comme une tentative de réconciliation dont le but est de s’assurer un poste après les élections prévues cette année. Dans celle-ci, l’ancien homme fort du Tracteur appelle les partisans du parti à l’union et à la mobilisation pour préserver ses chances et renforcer sa compétitivité en vue des prochaines échéances électorales.
Des sources proches de Benchamach affirment, toutefois, au quotidien que ce dernier ne se serait jamais positionné comme «guide» des partisans (c’est la posture adoptée dans sa lettre, ndlr), s’il n’avait pas reçu des signaux positifs de chez les leaders du PAM. Surtout que l’actuel secrétaire général, Abdellatif Ouahbi, avait fait campagne au détriment de Benchemach et de ses échecs au moment où il tenait les rênes du parti.
Selon Assabah, le président de la deuxième Chambre cherche à s’assurer un poste ministériel au cas où son parti participe au prochain gouvernement ou, à minima, de s’assurer la présidence de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima si le PAM la remporte.
Cet objectif, qui ne semble être un secret pour personne, ne plaît pas cependant pas à tout le monde au sein du PAM. C’est le cas par exemple de Fatima-Zahra Mansouri, présidente du Conseil national du Tracteur, qui n’a pas hésité à brandir la menace de la démission si la demande Hakim Benchamach trouvait écho au sein du parti.
Le quotidien ajoute que Fatima-Zahra Mansouri n’est pas la seule à craindre ce retour au premier plan de l’ancien secrétaire général. D’autres Pamistes ont réagi à la missive de Hakim Benchamach en l’appelant à une autocritique, lui qui n’avait pas hésité à critiquer de manière virulente les institutions du parti lors d’un précédent déplacement en Equateur. D’autres préfèrent rappeler que c’est sa dernière chance de garder une place surl’échiquier politique, surtout qu’il n’a aucune chance d’être élu s’il venait à se présenter lors des prochaines élections.