Au PAM, la situation interne et celle du parti en général est déplorable. C’est le constat fait par l’ancien secrétaire général, Hakim Benchamach, pour qui «on ne peut que regretter la situation critique que traverse le parti actuellement». Cela au moment où le PAM, tout comme les autres formations politiques, s’apprête à entamer les préparatifs de sa campagne électorale pour les élections générales après l’été prochain, relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 18 mars.
La situation organisationnelle du PAM, mais également son absence de plus remarquée sur la scène publique, a poussé l’ancien secrétaire général à lancer un appel à la réconciliation interne. Hakim Benchamach a, en ce sens, appelé au lancement, sans plus tarder, d’un «dialogue interne élargi». La conjoncture s’y prête particulièrement, note-t-il après avoir insisté sur le fait qu’il faut rester attaché au projet initial du parti et au choix démocratique voulu par notre pays.
Dans cet appel relayé par Al Ahdath Al Maghribia, le président de la deuxième Chambre a incité les membres de son parti à mettre leurs divergences de côté et à resserrer les rangs. Le parti, souligne-t-il, ne doit pas rester à la marge des débats publics alors qu’il est porteur d’un véritable projet de société. Etant directement concerné par la dynamique et les récentes évolutions sociétales que connaît le pays, le PAM se doit d’interagir avec elles, tout en restant ouvert et réceptif à toute initiative sérieuse et crédible qui a pour ambition d’élargir l’horizon de l’action partisane dans notre pays.
«Nous sommes directement impliqués dans tout ce qui se passe actuellement sur la scène politique et sociale et nous devons intervenir avec toutes nos forces pour faire pencher la balance vers le côté qui défend le projet démocratique et moderniste auquel nous aspirons tous», a notamment souligné Benchamach. D’une manière plus claire, poursuit-il, le PAM doit contribuer avec force à prémunir notre démocratie du risque d’émergence d’un «erdoganisme marocain» auquel il sera très difficile de faire face.
C’est que, pour son ancien secrétaire général, le PAM a encore son mot à dire. Il presse donc ses cadres, ainsi que tous ses militants, à se mobiliser pour renforcer les chances du parti afin de rester dans le premier peloton au terme des prochaines échéances électorales. Pour ce faire, la direction du parti doit également être à la hauteur, en élaborant un programme électoral et en présentant une offre politique à même de répondre, avec tout le réalisme possible, aux attentes et aux aspirations des citoyens.
Par cet appel, Benchamach tient à préciser qu'il n’a aucunement la prétention de faire porter la responsabilité de ce qu’est devenu le parti à une partie ou une autre. Le but étant avant tout de procéder à une autocritique pour comprendre pourquoi le PAM en est arrivé là.