Après les dégâts qu'il a causés au football, au basketball et au sport national en général, Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des sports, revient encore au-devant de la scène avec un nouveau scandale révélé par le journal Annass dans son édition de ce jeudi 5 décembre. On apprend que Hamid Faridi, le puissant conseiller de Ouzzine, aurait profité d'un marché en dehors du cadre légal permis. Selon les sources de Annass, la dénommée société "Diapason communication", propriété de Hamid Faridi, "a acquis dans des conditions obscures un marché de prestation de services pour le compte du Festival international du film organisé actuellement à Marrakech". Et de préciser que "la société, créée le 18 mai 1999 à Casablanca, est toujours enregistrée sous le nom du conseiller de Ouzzine auprès du tribunal de commerce de Casablanca". Le journal tient à préciser que "la loi interdit aux conseillers en fonction dans les cabinets ministériels de présider des sociétés ou de recevoir des rémunérations de toute autre établissement".
Carton rouge de la FIFA
Pis encore ! Les sources du quotidien Annass révèlent qu'une "société proche du ministre de la Jeunesse et des sports aurait remporté un marché dans le cadre de l'organisation du Mondial des clubs à Marrakech". La société en question, "Mti Holding", créée le 1 février 2013 à Casablanca, aurait elle aussi décroché un appel d'offres lancé par le Festival international du film de Marrakech". Le journal arabophone enfonce le clou en évoquant un rapport de Mohamed Raouraoua, membre du comité exécutif de la FIFA et président de l'organisation du Mondial des clubs, dans lequel il affirme l'existence de "liens unissant des sociétés ayant décroché certains marchés avec un proche du ministre de la Jeunesse et des sports". Le verdict de la FIFA est sans appel.
A quelques jours du Mondial des clubs, ce nouveau scandale a de quoi entâcher l'image du pays. Le ministre Ouzzine ne cesse de multiplier les gaffes, les sorties hasardeuses et les erreurs stratégiques. Il ne convainc personne. Ses derniers interventions au Parlement en disent long sur son arrogance et son inconscience par rapport à la gravité de la situation. Le silence du gouvernement et du chef de l'Exécutif, Abdelilah Benkirane, à propos des agissements de Ouzzine, interpelle et suscite l'étonnement.
