Le Maroc qui a pris part, vendredi à New York, à une réunion ministérielle de la Coalition mondiale Anti-Daech, organisée en marge de la 72è Assemblée générale de l'ONU, a présenté son approche qui a démontré son efficacité, une approche qui s'adresse aux esprits pour promouvoir la tolérance et le vrai visage de l'Islam, a déclaré à la presse Nasser Bourita, insistant sur l'impératif d'une action claire pour lutter contre cette propagande terroriste et sur le rôle que peut jouer le Maroc dans ce combat, grâce au leadership du roi Mohammed VI et à l’expérience marocaine en matière de déradicalisation.
Les participants à cette réunion, présidée par le Secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, ont reconnu le rôle unique du roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, dans ce cadre, notamment à travers l’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates, issus notamment de pays africains et européens, a-t-il dit.
De même, l'action du Maroc et l'implication personnelle du souverain en Afrique ont été salués par les participants et considérées comme un modèle dont beaucoup de pays peuvent s’inspirer pour que la lutte contre le terrorisme ne soit pas seulement militaire.
Selon Nasser Bourita, la réunion d’aujourd'hui a été l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement dans la lutte contre Daech et a permis de constater que la coalition a réalisé de grands progrès sur le terrain et que le groupe terroriste a perdu beaucoup de localités qu’il contrôlait auparavant. A ce jour, 85% des territoires irakiens et 57% de la ville syrienne de Raqqa ont été récupérés du contrôle de Daech.
Toutefois, a-t-il poursuivi, le Maroc a été parmi les pays qui considèrent que l'action de la communauté internationale devrait se concentrer sur l'élimination complète de la menace de Daech en éliminant toutes ses ressources, y compris sa présence sur le Web, où elle représente une menace importante et toujours active.
De même, a mis en garde le ministre, Daech compte également sur les cellules de combattants qui sont retournées dans leur pays d'origine ou de résidence, ou des sympathisants prêts à servir son programme et à défendre son discours de n'importe où dans le monde.
Il a, à cet égard, relevé que les mesures sécuritaires pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme demeurent insuffisantes si elles ne s'inscrivent pas dans une approche globale et multidimensionnelle qui prend en considération d'autres initiatives dans des domaines aussi variés que la lutte contre la propagande, la promotion des véritables valeurs de l'Islam, mais au-delà, en s'attaquant aux causes profondes de la radicalisation qui sont la marginalisation, le sous-développement et la résolution des conflits internationaux qui touchent les musulmans.
Cette réunion fait suite à une précédente organisée en mars dernier à Washington, avec la participation de 69 pays, et quatre organisations, à savoir l’OTAN, la Ligue Arabe, l’Union européenne et Interpol.
Formée en septembre 2014, la Coalition mondiale contre Daech est unique de par ses membres, son envergure et son engagement. Ensemble, les membres de la Coalition mondiale s’engagent à combattre et à détruire Daech.