Pretoria n’en rate pas une pour attaquer le Maroc, pas même ce "deuil" qu’elle affiche très solennellement à la mémoire de «l’ambassadeur sahraoui en Afrique du sud», décédé la semaine dernière. «En ce 21è siècle, au moment où plusieurs pays ont obtenu leur indépendance du joug oppressif du colonialisme, nous avons toujours une nation toute entière qui vit dans des camps à Tindouf, en Algérie, incapable de jouir de ses droits territoriaux», s’est-elle déchaînée, devant une poignée de diplomates et de journalistes ainsi que quelques «activistes» et «commentateurs» à la solde de l’ambassade algérienne à Pretoria.
Visiblement galvanisée par la présence des représentants algériens à cette cérémonie de «deuil», transformée en tribune politique pour faire le procès du Maroc, sur la base d’accusations fantaisistes, la MAE sud-africaine trouve, du haut de son imagination débridée, que tout le monde soutiendrait ce fameux «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», y compris l’ONU!, l’Union africaine!, la Cour internationale de justice et tutti quanti!
La cheffe de la diplomatie sud-africaine semble toutefois ignorer pourquoi l’ONU a toujours prôné «une solution politique réaliste» au conflit inventé de toutes pièces par le régime militaire algérien; pourquoi l’Union africaine s’est dessaisi du dossier du Sahara au profit de l’ONU; sans oublier que la Cour internationale de justice avait établi l’existence de liens d’allégeance entre la population du Sahara et la monarchie marocaine.
La même diplomate aurait mieux fait de s’expliquer sur les moult scandales de corruption qui éclaboussent les dirigeants de l'ANC (au pouvoir), sans compter cette crise financière et économique qui frappe de plein fouet le pays arc-en-ciel, avec ce que cela comporte de répercussions désastreuses sur le niveau de vie des Sud-Africains, dont la majorité ne trouvent pas de quoi vivre suffisamment.