«Mustapha Salama est un traître. Un certain nombre de personnalités mauritaniennes sont des traîtres. Des journalistes mauritaniens sont des corrompus à la solde du Maroc. La chaîne Al Mayadine est une vendue». C’est ce genre de propos que le soi-disant ministre des Affaires étrangères de la république fantoche du Polisario a tenu devant les journalistes à Nouakchott, à l’occasion du dernier Sommet de l’UA, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 5 juillet.
Le responsable du Polisario comptait sur une présence massive des officiels algériens, au cours de ce Sommet, pour lui préparer le terrain d'une campagne anti-Maroc destinée à mettre notre pays dans des situations embarrassantes. Seulement, explique le journal, ses calculs sont tombés à l’eau. Et c’est lui qui s’est retrouvé dans l’embarras et incapable de répondre aux questions des journalistes.
C’est ainsi qu’après avoir distribué des accusations de trahison à gauche et à droite, Ould Salek, le prétendu ministre des Affaires étrangères, a dû se confondre en excuses au cours d’une conférence de presse, après avoir été assailli de questions par des médias mauritaniens. «Le ministre des Affaires étrangères de la RASD a été déstabilisé par mes questions qu’il ne voulait sûrement pas que je lui pose. Il a commencé à lancer des accusations à mon encontre devant les journalistes. Il a mis en doute mon objectivité et m’a accusé, ainsi qu’un de mes confrères, de rouler pour le Maroc», a notamment écrit, en substance, un journaliste d’Al Mayadine dans un post diffusé sur Facebook.
Le responsable du Polisario ne s’est pas arrêté là, écrit le même journaliste. Il a commencé, dit-il, à fourrer son nez dans les affaires intérieures de la Mauritanie, poussant l’outrecuidance jusqu’à accuser des personnalités mauritaniennes comme Fal Ould Oumeir et Ahmed Ould Horma de trahison.Ould Salek s’est ainsi emporté lorsque le journaliste lui a demandé des preuves de ses allégations selon lesquelles le Maroc inonderait la région de drogues alors même que le royaume, lui, a bien fourni des preuves sur l’implication du Polisario dans le terrorisme au Sahel. Le journaliste a également posé des questions tout aussi embarrassantes sur la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf et sur le cas de Mustapha Salama.
Ce sont des questions, explique leur auteur, qui ne sont pas censées indisposer un ministre des Affaires étrangères. Lequel ministre, ajoute-t-il, semble d’ailleurs avoir oublié son statut de diplomate en s’immisçant dans les affaires intérieures d’un pays hôte. En parallèle, Mustapha Salama a, pour sa part, exprimé sa «compassion» pour la direction du Polisario, à cause de la situation gênante dans laquelle l'a mise son cas. «J’ai eu pitié pour leur ministre des Affaires étrangères quand il a été contraint de se confondre en excuses devant le peuple mauritanien pour les accusations qu’il a proférées à l’encontre des personnalités de ce pays», a notamment affirmé Mustapha Salama, cité par Assabah.