Neuf présidents de communes devant les tribunaux des crimes financiers

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Revue de presseKiosque360. Les dossiers de neuf présidents de communes, soupçonnés d’avoir dilapidé des deniers publics et d’abus de confiance, ont été transférés aux chambres chargées des crimes financiers. Certains d’entre eux risquent la prison ferme, rapporte le quotidien Assabah, dont est tirée cette revue de presse.

Le 27/06/2022 à 19h32

Plusieurs Chambres des crimes financiers près les tribunaux du pays viennent d’être saisies par les autorités compétentes, qui leur ont transféré des dossiers de présidents de communes impliqués dans des affaires de dilapidation de deniers publics. Ces mesures concernent neuf présidents de communes dans les villes de Marrakech, Kénitra, Khemisset, Sidi Kacem, Tanger, El Hajeb, Fès, Nador et Zagora. Ces élus sont poursuivis en état de liberté provisoire pour dilapidation de deniers publics en vertu de l’article 241 du code pénal, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 28 juin.

Dans ce lot, fait remarquer la même source, «certains présidents risquent d’être écroués à la rentrée, après la période des vacances judiciaires». Les poursuites des neuf présidents de communes, fait savoir le quotidien, ont été déclenchées sur la base des plaintes déposées par des élus de l’opposition dans les villes de Sidi Kacem, Kénitra et Zagora ou par les associations de protection des deniers publics, même si le ministre de la justice avait critiqué ces associations en qualifiant certaines d’entre elles d’ «associations de chantage».

Dans la ville de Marrakech, poursuit le quotidien, les plaintes, déposées par des élus du parti socialiste unifié (PSU), «appelaient le procureur général du roi près la cour d’appel de la ville à diligenter une enquête contre un président de commune sur la base d’un CD-ROM où sont stockées des scènes de dilapidation de deniers publics et de trafic d’influence». A Kénitra, un président de commune et ses vice-présidents seraient impliqués dans des affaires louches en complicité avec des responsables d’une entreprise qui assurait l’approvisionnement en carburants de la commune, ajoute le quotidien.

Les différentes plaintes, soulignent les sources du quotidien, accusent les présidents mis en cause et certains autres élus d’avoir violé les dispositions de la loi organique relative aux communes. Leurs procès démarreront à la rentrée.

Par Mohamed Younsi
Le 27/06/2022 à 19h32