Face au porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, l’opposition parlementaire ne décolère pas. Lors du point de presse hebdomadaire tenu le 2 décembre dernier, le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des relations avec le Parlement a accusé les groupes parlementaires de l’opposition de l’avoir empêché de prendre la parole lors de la session des questions orales du 28 novembre dernier.
Qualifiant la réaction des députés de l’opposition d’abus, le porte-parole du gouvernement a déclaré, le 2 décembre dernier, que «le Parlement est un espace de discussion et d’évaluation des politiques publiques». Des propos en réponse aux élus de l’opposition qui accusent l’Exécutif de programmer les questions au gré de sa volonté et non pas en respect des demandes émanant des groupes parlementaires.
Comme le rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 6 décembre, la réaction des députés de l’opposition ne s’est pas fait attendre. Ainsi, le président du groupe Haraki à la Chambre des représentants, Driss Sentissi, s’est fendu d’une lettre au vitriol en réponse aux propos du porte-parole de l’Exécutif, exprimés devant les médias à l’issue du Conseil du gouvernement, le 2 décembre dernier.
Le député du Mouvement populaire et chef de son groupe parlementaire, Driss Sentissi, a expliqué que le bureau de la Chambre des représentants avait approuvé l’ordre du jour avant que le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, n’annonce qu’il ne pourrait pas prendre part à la séance des questions orales prévues le 28 novembre, en raison de sa présence à un événement royal, rapporte le quotidien arabophone.
Selon Driss Sentissi, il était ainsi indispensable que les groupes parlementaires changent les questions prévues pour le ministre de l’Intérieur avec d’autres adressées à d’autres ministres du gouvernement d’Aziz Akhannouch. Toujours selon la même source, certains départements, à l’instar du ministère de la Justice, ont accepté de programmer leurs réponses, tandis que d’autres ont refusé, regrette Driss Sentissi.
Le chef du groupe parlementaire du Mouvement populaire n’est pas le seul à avoir répondu au porte-parole du gouvernement. Ses homologues du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et du Parti de la justice et du développement (PJD), Rachid Hammouni et Abdallah Bouanou, ont tous les deux publié des réponses sur leurs réseaux sociaux, souligne Al Ahdath Al Maghribia.