L’imam a entamé son prêche en soulignant que le dépôt (amana) est l’une des bonnes moralités qui préservent l’identité d’une société, en ce sens qu’elle constitue une reconnaissance des devoirs et des obligations envers les autres, envers la société et envers Dieu conformément à la parole de Dieu: "Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d’éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé; car il est très injuste (envers lui-même) et très ignorant".
La "amana" représente ainsi une lourde charge qui a été déclinée par les cieux, la terre et la montage, mais l’Homme a accepté, par méconnaissance, de la porter, a indiqué l’imam, ajoutant que l’être humain se doit de mettre toujours à l’esprit l’importance de cette charge et la nécessité d’assumer pleinement les responsabilités qui lui incombent pour recevoir la grâce de Dieu et Sa récompense suprême suivant en cela les pas du Prophète Sidna Mohammed, Paix et Salut soient sur Lui.
Le fait de prendre conscience du poids de cette charge et d’œuvrer pour l’honorer de la meilleure façon constitue l’un des fondements de la foi puisque c’est à travers le travail et la persévérance que l’Homme assume ses responsabilités, participe à la prise de décisions et délivre des conseils qui constituent, aux yeux de l’islam, le meilleur moyen de contact et de communication entre les gouvernants et les gouvernés, a expliqué l’imam.
C’est de cette manière que l’islam conçoit la relation entre ceux qui gèrent les affaires des citoyens et ceux qui sont concernés par cette gestion, qu’il s’agisse d’une affaire d’ordre politique, administratif, économique ou social, a-t-il poursuivi.
L’imam a relevé que l’islam a recommandé aux croyants d’assumer convenablement leurs responsabilités, qu’ils soient des oulémas, qui sont considérés comme les héritiers des prophètes, des fonctionnaires, des ouvriers, des commerçants, des enseignants, des médecins ou des artisans, dans la mesure où la responsabilité est une charge qui incombe à tout croyant, peu importe son statut ou sa fonction.
Il a soutenu que la "amana" a occupé une place de choix dans le discours prononcé par le roi Mohammed VI à l’occasion du 17ème anniversaire de la Fête du Trône et dans lequel le souverain a souligné qu’"assumer une responsabilité exige de chacun de respecter le nouveau concept d’autorité que nous avons lancé dès Notre accession au Trône".
"Le nouveau concept d’autorité signifie l’interpellation et l’exigence de reddition des comptes, qui s’opèrent à travers les mécanismes de régulation et de contrôle et l’application de la loi. Pour les élus, cela passe par les élections et la quête de la confiance des citoyens", a ajouté le souverain dans ce discours.
Nous témoignons devant Dieu de cette spontanéité à travers laquelle Sa Majesté le Roi donne l’exemple de la manière d’honorer la responsabilité envers son pays et son peuple dans les villes, les campagnes et les lointaines contrées, a-t-il dit, soulignant que cette spontanéité, adossée à un engagement et une foi sincère dans les intérêts suprêmes de la Nation, permet de trouver les solutions appropriées et efficaces à tous les problèmes de la société, quels que soient les contextes et les défis.
A la fin de son prêche, l’imam a imploré le Tout-Puissant de préserver et d’accorder soutien et assistance au roi, Amir Al Mouminine, protecteur de la Nation et de la religion, et de combler le souverain en les personnes du prince héritier Moulay El Hassan, du prince Moulay Rachid et de l’ensemble des membres de l’illustre famille royale.
L’imam a également élevé les prières au Très-Haut pour entourer de Sa sainte miséricorde feu Hassan II et feu Mohammed V et de les accueillir dans son vaste paradis parmi les prophètes, les saints et les vertueux.
