Sous le titre "Hassad tire le tapis sous les pieds des présidents des communes", Al Massae rapporte dans son édition de mardi que le ministre de l'Intérieur a récemment confirmé devant les leaders des partis politiques, opposition et majorité confondues, la volonté de son département de créer un poste de directeur général chargé de veiller à la bonne marche administrative des communes. Selon les observateurs, l'Etat veut ainsi instaurer un nouveau mécanisme administratif chargé du suivi de la mission des collectivités locales et des communes au niveau des région, notamment dans les provinces du sud.
Ce poste de directeur général des communes est "strictement administratif mais avec un rôle plus responsable, car il contrôlera notamment les secrétaires généraux des communes qui ont tendance à confondre leurs rôles avec des autorités constituées et élues", selon des sources parlementaires contactées par Le360. D'après Al Massae, l'article 126 du projet de loi sur les collectivités locales tel que présenté par Mohamed Hassad stipule que le nouveau directeur général assumera également le rôle d'arbitre. Ce responsable sera parfois appelé à présenter des PV dans lesquels il fournira notamment ses impressions sur les diverses "démarches entreprises par les chefs des collectivités et des communes", qu'elles soient justes ou négatives.
La plus importante innovation contenue dans ce projet de loi sur les collectivités locales concerne, selon le même journal, la création d'une "agence communale pour la mise en oeuvre des projets locaux". Cette agence devrait être dotée d'une autonomie administrative et financière", selon Al Massae. Son rôle serait consultatif auprès des collectivité locales tout en ayant la "possibilité de suivre la mise en oeuvre des projets communaux". Cette agence, si l'on en croit Al Massae qui se réfère à l'avant projet de loi, aurait également pour mission de proposer aux communes différents partenariats en vue du développement socio-économique des régions. Cet avant-projet est en cours de finalisation puisque le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad est revenu lundi matin devant la commission de l'Intérieur issue de la Chambre des représentants pour défendre son texte. Le ministre tente de convaincre les députés que la démocratie locale est nécessaire pour consolider le Maroc moderne.