Mobilité et réadmission au centre des discussions Maroc-UE

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Le Maroc et l’Union européenne (UE) tiendront les 19 et 20 janvier à Bruxelles une série de discussions axées notamment sur deux nouveaux accords de coopération, relatifs à l’octroi de visas pour les ressortissants marocains et à la réadmission.

Le 17/01/2015 à 21h45

Selon un communiqué de la délégation marocaine auprès de l’UE, ces discussions qui s’inscrivent dans le cadre d’approfondissement et d’élargissement de la coopération entre les deux parties, marquent « une nouvelle étape » dans les relations de partenariat bilatéral pour un « résultat mutuellement bénéfique ».

Force est de constater que le partenariat de mobilité signé par Rabat et Bruxelles le 7 juin 2013 n’a pas toujours fait l’unanimité au Maroc. Aujourd’hui, l’UE cherche à distinguer entre la mobilité des Marocains et la gestion du flux de la migration irrégulière subsaharienne.

La délégation marocaine auprès de l’UE annonce d’ailleurs la présentation courant des prochains mois à Rabat d’un bilan de la mise en œuvre de ce partenariat.

Le Partenariat pour la mobilité Maroc-UE constitue l’instrument principal de mise en œuvre de la nouvelle politique d’« Approche globale des migrations et de la mobilité » présentée comme étant une réponse aux défis soulevés par l’ouverture démocratique au Sud de la Méditerranée.

Il s’articule autour des quatre grands objectifs : mieux gérer la circulation des personnes pour des séjours de courte durée, renforcer la coopération en matière de migrations et de développement, promouvoir une politique efficace en matière de retour et de réadmission et enfin, respecter les instruments internationaux relatifs à la protection des réfugiés dûment ratifiés. 

Si l’accord contient quelques éléments positifs comme la facilitation d’octroi de visas de court séjour ou la volonté de renforcer les capacités des acteurs de la société civile dans le domaine de la migration, il soulève par contre de nombreuses questions en matière de droits fondamentaux et laisse craindre une aggravation de la situation des migrants subsahariens au Maroc.

Par Hicham Alaoui
Le 17/01/2015 à 21h45