Les combattants marocains au sein de l'Etat islamique (Daach) ne se contentent pas de jouer uniquement les seconds couteaux. Certains d'entre eux occupent désormais des postes à responsabilité. L'annonce a été faite par le ministre de l'Intérieur, mardi, devant la Chambre des représentants. Plusieurs journaux, datés de ce mercredi 16 juillet, relaient les propos de Mohamed Hassad au Parlement, selon lesquels 1.222 djihadistes marocains se sont déployés en Irak après avoir combattu en Syrie. Quelque 200 ont été tués sur le front, alors que 128 ont regagné le Maroc où ils sont interrogés par les services sécuritaires. Akhbar Al Yaoum rapporte que "l'organisation Daach a confié des postes à responsabilité à quatre djihadistes marocains. Ces derniers gèrent la justice, les finances, l'intérieur et l'information". Al Ahdath Al Maghribiya met en exergue le grand danger que représente cette démarche de l'organisation.
Qu'en est-il des menaces terroristes proférées par l'Etat islamique contre le Maroc ? Citant le ministre de l'Intérieur, Aujourd'hui Le Maroc fait savoir que "les services de sécurité sont parvenus à avoir des enregistrements audio de certains terroristes qui menacent de commettre des actes de violence dans le royaume et l'assassinat de personnalités marocaines". "Les djihadistes disposent de listes de cibles", relève L'Economiste. A lire Akhbar Al Yaoum, Hassad a assuré que "le Maroc a mis en place un arsenal permettant de lutter efficacement contre les menaces terroristes". Selon L'Economiste, le renseignement occupe une place de choix dans ce dispositif, avec une coordination poussée au niveau local, régional et international. Sans oublier le renforcement de la surveillance au niveau des ports et des aéroports, ajoute le quotidien.Hassad a mis les points sur les "i" à propos des menaces terroristes qui guettent le Maroc. L'initiative est salutaire à plus d'un titre. Les services sécuritaires marocains se mobilisent pour faire face à ces menaces de plus en plus sérieuses. On ne cessera jamais de le répéter : la lutte contre le terrorisme ne relève pas uniquement des services sécuritaires. C'est l'affaire de tous les Marocains. La vigilance est donc de mise.
Retrouvez l'intervention du ministre de l'Intérieur au Parlement