Secrétaire général du parti de l’Istiqlal et ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka s’est transformé en pompier pour éteindre le feu qui ravage sa formation, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du 16 mai. Après le report sine die du Congrès de l’Istiqlal, celui qui préside aux destinées du parti est désormais confronté aux ambitions ministérielles de son camp.
D’après les sources du journal, la réconciliation attendue entre les différents courants qui divisent le parti de l’Istiqlal n’a pas eu lieu en perspective du prochain Congrès dont la date n’a pas encore été annoncée. Et le consensus espéré autour des amendements à apporter aux statuts internes du parti n’a pas été atteint. Une situation qui menace la direction actuelle alors que la colère monte au sein des Istiqlaliens.
Plus d’un an après, certains cadres istiqlaliens n’ont pas encore digéré la nomination de personnalités avec les couleurs du parti dans le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch. Les ministres issus de l’Istiqlal sont présentés comme des «technocrates» «parachutés» et «incapables de défendre les valeurs et les principes du parti», rapportent les sources du journal Assabah.
Dans ce climat de tension, plusieurs Istiqlaliens de premier rang espèrent un remaniement gouvernemental qui leur permettra de remplacer les ministres issus de leur parti. Pour ces cadres mécontents, le bilan des ministres istiqlaliens est «faible». Par conséquent, ajoutent-ils, le parti de l’Istiqlal a perdu son empreinte politique au sein de la majorité et ne représente plus une force de solutions aux problèmes des citoyens.
D’après le quotidien, ces cadres appellent à la tenue d’une rencontre entre les ministres actuels de l’Istiqlal et les parlementaires du parti dans les deux Chambres. Les ministres sont également invités à présenter leurs bilans au Conseil national du parti. Par ailleurs, certains dirigeants ambitieux sont même allés jusqu’à dire qu’ils avaient échangé avec certains ministres, dont certains ont formulé leur volonté de quitter l’aventure gouvernementale.