Dans un éditorial paru dans les colonnes d’Al Ahdath El Maghribia de ce vendredi 29 janvier, le grand spécialiste de la politique américaine et homme de médias, Ahmed Charai, met une bonne fois pour toutes fin aux rêves de ceux, rares heureusement, qui croient que la nouvelle administration américaine va faire marche arrière quant à la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Washington.
Pour l’éditorialiste d’Al Ahdath, il ne s’agit pas de répondre aux ennemis de l’intégrité du Maroc, mais de réconforter les rares Marocains, pour les rassurer et leur dire qu’ils ne doivent pas avoir peur pour leur pays car cette hypothèse de l’annulation par Joe Biden de la décision de Donald Trump sur le Sahara marocain est à écarter.
Et pour cause, la nouvelle administration américaine compte avant tout reconstruire, sur des bases solides, ses relations extérieures, particulièrement avec ses alliés traditionnels qui sont prioritaires dans la politique étrangère. Or, du moment que le Maroc a toujours été un allié historique des Etats-Unis d’Amérique, tous les présidents qui se sont succédé à la Maison Blanche, qu’ils soient du camp démocrate ou celui républicain, ont toujours pris en considération cette donne cardinale.
La nouvelle administration américaine ne peut donc faire exception en faisant fi de ce monumental background accumulé durant les quatre siècles de relations entre le Maroc et les USA. Mieux, Joe Biden a déjà passé deux mandats à la Maison blanche, en tant que vice-président de Barack Obama. Ces huit années lui ont permis d’apprécier à sa juste valeur le rôle stratégique des alliances nouées par son pays avec les nations amies. Parmi ces dernières, le Maroc occupe évidemment une place de choix, ne serait-ce qu’en citant son rôle dans le conflit israélo-palestinien. Président du Comité Al Qods, et partisan d’une solution de deux Etats vivant en paix côte à côte, le Maroc a renoué des relations avec Israël en vue de faciliter la réalisation de cet objectif de paix, comme il l’a toujours fait, bien avant les premiers accords de Camp David entre l’Egypte et Israël.
Il est vrai que ceux qui font tout tapage sur un improbable revirement de Joe Biden sur la reconnaissance par les USA de la marocanité su Sahara se basent sur quelques rares voix de l’extrême gauche du parti démocrate. Le nouveau président américain n’est pas de cette veine-là, car les récents événements de l’intrusion de nihilistes dans les travées de la Coupole ont donné à voir un Joe Biden, adepte du juste milieu, et défenseur des institutions américaines et de la légalité.
Pour toutes ces raisons, auxquelles il faut ajouter la constance de la diplomatie américaine, il faut être sûr qu’aucun revirement n’aura lieu sur la reconnaissance par Washington de la marocanité du Sahara