Son message, pour le moins maladroit, après la rencontre ayant tourné court entre le Wydad et l’Espérance Tunis (au titre de la finale retour de la Ligue des champions africains, jouée le 31 mai dernier à Gadès) est encore dans toute les mémoires. Mais la page, politique, de ce malheureux épisode est tournée. C’est en tout cas ce que laisse croire une dépêche de l’agence officielle tunisienne (TAP) datée de ce mardi 11 juin, et informant d’une rencontre entre le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, avec son homologue tunisien Youssef Chahed.
L’entretien a eu lieu à Genève, au Palais des Nations Unies, en marge de la 108e session de la Conférence Internationale du Travail (CIT). Au menu de cet entretien, les moyens susceptibles de promouvoir les relations bilatérales et la coopération entre la Tunisie et le Maroc.
Les enjeux sont de taille et ils dépassent de loin les passions que le football peut susciter entre deux clubs ou deux publics. El Othmani n’a pas manqué de le souligner. «Il y a nécessité d'évaluer et d'impulser les relations entre les deux pays, d'autant plus que la région fait face à des défis majeurs sur fond d'une situation internationale complexe et difficile à en prévoir les développements», a-t-il déclaré.
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Dans ce cadre, les réunions des commissions techniques mixtes se poursuivent afin de booster la coopération économique, la recherche scientifique et les échanges culturels entre les deux pays. La coopération entre les secteurs privés des deux pays est également en question.
Revenant sur les questions d’ordre régional, El Othmani a nié tous pourparlers à propos d'une éventuelle action commune des deux pays sur le dossier libyen.
Le chef du gouvernement tunisien avait, on s’en souvient, qualifié la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de rejouer le match de l'Espérance sportive de Tunis et du Wydad Athletic Club de "mascarade". Si son but avait été de défendre la Tunisie contre tout soupçons d’incapacité à garantir la sécurité de cette rencontre, Chahed avait quelque peu manqué de tact. C’est désormais oublié.