Le mouvement des jeunes du PJD avait été jusqu’à réclamer la démission de Saâd Eddine El Othmani de son poste de secrétaire général du PJD, tout en rejetant toute forme de normalisation avec l'Etat hébreu.
C'est en effet Saâd Eddine El Othmani qui a, en sa qualitié de chef de gouvernement, avait signé le 22 décembre dernier, en présence du roi Mohammed VI, à Rabat, la décision tripartite de coopération liant le Maroc, les Etats-Unis et Israël.
Une partie des jeunes militants du PJD ont ensuite manifesté leur hostilité à l'encontre d'une relation avec Israël, mobilisant les réseaux sociaux et autres autres formes de protestation, dans ce parti à obédience islamiste.
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Cette agitation avait ensuite fait sortir Abdelilah Benkirane de son silence: ancien chef du gouvernement, ancien secrétaire général du PJD, il avait apporté son soutien à El Othmani, et, dans le même temps, proposé le report de la session extraordinaire du Conseil national, que son président, Driss Azami, avait convoqué: "je vous demande de rester unis derrière le Roi, et de soutenir El Othmani", a déclaré Benkirane à ces jeunes contestataires.
Il semblerait que d'après les consignes de l'ancien chef de gouvernement, les esprits au sein du PJD se soient entre-temps un peu calmés, et que le courant d'El Othmani serait en train de gagner du terrain, en choisissant le pari du pragmatisme et de la réconciliation.