Après la sortie de Charles Pasqua, dans une interview au Figaro, quelques heures après l’attaque contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, regrettant «le manque de coopération sécuritaire entre la France et le Maroc», c’est au tour de Nicolas Sarkozy, ancien président français et nouveau maître du parti d’opposition, l'UMP, de revenir à la charge. Sarkozy, qui a défilé dimanche tout près de François Hollande, parmi la délégation des chefs d’Etat, a appelé, «au nom du devoir d’analyse et de lucidité», au «renforcement des liens entre les services de renseignements intérieurs français, notamment avec le Maroc». Cet appel, lancé au micro de la RTL, lors des Matinales de ce lundi 12 janvier, fait écho à celui de l’ancien ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, lequel avait déclaré ignorer les raisons pour lesquelles les relations entre le Maroc et la France sont restées «distendues» depuis février 2014.
Loin de la politique, tout près du renseignement français. Intervenant, dimanche 11 janvier, dans le cadre de l’émission-phare de la télévision M6, Zone interdite, un ancien directeur central du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, a déploré quant à lui «le refroidissement des relations entre la France et le Maroc», en disant précisément : «Dommage qu’on soit sur le blocus diplomatique, même avec le Maroc»! «Tout le reste ne suit plus», a-t-il regretté, en allusion à la suspension de la coopération avec le Maroc, et plus particulièrement avec les services du contre-espionnage marocain avec leurs homologues français, la DGSI.