Si le caractère diffamatoire de ses propos contre le Maroc se confirment, jamais la France n'aura connu un ambassadeur d'un niveau aussi bas. Le diplomate en question est François Delattre, ambassadeur de la France aux Etats-Unis, auquel ont été prêtés des propos désobligeants par le cinéaste et l'acteur espagnol, Javier Bardem, connu pour son adversité viscérale à l'encontre du Maroc. Toute la presse nationale, à paraître le 25 février, revient sur la tension diplomatique entre le Maroc et la France, provoquée par la convocation d'audition adressée au patron de la DGST à Paris pour complicité de torture -sans passer par les canaux diplomatiques- et les propos blessants attribuéss par Bardem à l'ambassadeur français à propos du Maroc.
Défendre la dignité des Marocains
Dans son éditorial, Akhabar Al Yaoum demande "au gouvernement d'assumer sa responsabilité pour défendre la dignité des Marocains, la dignité d'un pays dont les fils ont combattu le colonialisme français quand la France était un grand empire". Al Ahdath Al Maghribiya consacre aussi un éditorial à ce sujet. Pour le quotidien, "il s'agit d'une cuisine algérienne à la saveur française. Avant la fin de la visite du roi Mohammed VI au Mali, un incident diplomatique a éclaté en impliquant le premier allié de la France, à savoir le Maroc". "La diplomatie marocaine doit retrousser ses manches", souligne Al Ahdath Al Maghribiya. Al Akhbar estime de son côté que, professionnellement parlant, l'ambassadeur français à Washington a failli à ses prérogatives.
Concernant les plaintes visant Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGST, Al Ahdath Al Maghribiya avance qu'elles ne sont pas le fruit d'un pur hasard mais d'une démarche bien réfléchie. Al Akhbar voit en ces incidents "la possibilité de l'existence de parties officielles françaises qui oeuvrent à contre-sens des intérêts stratégiques des deux pays". La presse marocaine déplore la vulgarité des expressions blessantes prêtées à l'ambassadeur français à Washington ainsi que la bassesse dont a fait montre la diplomatie de l'Hexagone. Les journaux regrettent aussi le traitement de la justice française qui s'est comportée comme si le Maroc était une "république bananière". Le Maroc mérite des excuses.







