Maroc-Egypte: La nouvelle manœuvre du polisario

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Nanat Lebbat Errachid a adressé une nouvelle invitation aux médias égyptiens pour visiter les camps de Tindouf, en vue de les sensibiliser à «la cause sahraouie». Sauf que son approche ne fait plus recette chez nos confrères de Le Caire.

Le 07/02/2015 à 19h53

Nanat Lebbat Errachid récidive. La séparatiste qui se présente comme «poétesse» et qui a été à l’origine de l’escalade médiatique entre l’Egypte et le Maroc tente à nouveau d’organiser un voyage de presse au profit des médias égyptiens dans les camps de Tindouf. Dans les lettres d’invitation auxquelles Le 360 a eu accès, la directrice de la maison d’édition «L’Harmattan – Rasd» promet de mettre à leur disposition «les moyens idoines pour un travail médiatique d’exception en prenant en charge les frais de séjour et de transport convenables et de veiller à leur assurer toutes les facilités demandées».



Allez comprendre comment ce «régime» trouve les ressources nécessaires pour dérouler le tapis rouge à une délégation de journalistes. Lui qui ne cesse de solliciter des aides internationales au nom des séquestrés de Tindouf présentés comme des «réfugiés». A moins que ce soit de la cassette personnelle des «dirigeants» du Polisario, accusés ouvertement d’ailleurs par un rapport de l’Union européenne de détournement de ces aides humanitaires. Mais les responsables polisariens n’ont vraisemblablement pas besoin de mettre la main à la poche. Même en ces temps de disette dus à la baisse des cours du pétrole, la générosité de son sponsor officiel, le régime algérien, n’a pas de limite. L’Algérie finance tout ce qui peut contrarier l’intégrité territoriale du Maroc.

Quoi qu’il en soit, ce voyage de presse ne risque pas de coûter trop cher à «L’Harmattan Rasd». «Les invitations envoyés aux grands médias égyptiens ont été déclinées», confie une source diplomatique à Le360. Et d’ajouter: «les médias égyptiens crédibles ont compris suite à la précédente crise entre Rabat et Le Caire l’ampleur des manœuvres des séparatistes et de leur soutien algérien contre les intérêts du royaume. Ils ne sont pas prêts de retomber dans le même piège».

Au final, Nanat Lebbat Errachid ne peut compter que sur des journalistes ou des activistes égyptiens de seconde zone. Selon les informations obtenues par Le360, il s’agirait en l’occurrence d’Aly Abdelahalim du journal «Echaab», d’Elhamy Elmelegy de la maison d’édition «Ennadim» et de Basma Elshhat, une pigiste qui fait le tour des rédactions. C’est donc avec cette «triplette de choc» que Nanat et consorts vont tenter d’assurer un minimum de visibilité aux thèses des séparatistes auprès de l’opinion publique égyptienne.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 07/02/2015 à 19h53