Est-ce que la diplomatie algérienne a peur de commenter publiquement les positions d'Israël ? Telle est la question que se pose l’éditorial du quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 17 août. Une question qui se pose avec insistance depuis la diffusion du communiqué «non-diplomatique» du ministère algérien des Affaires étrangères, dirigé par Ramtane Lamamra.
Ce communiqué, publié le dimanche 15 août, montre à nouveau l’obsession habituelle du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, contre le Maroc. D’autant plus qu’il tient le Maroc pour responsable des déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, lors d’une conférence de presse organisée en marge de sa visite officielle au Maroc. Le diplomate israélien avait exprimé son inquiétude quant au rôle «joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine».
Des déclarations qui ont poussé le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, à tenir pour responsable le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. «Comment est-il possible que le ministre marocain impose à son homologue israélien les positions qu’il communique, ainsi que les déclarations qu’il fait, et qui obligent son État ? », s’interroge l’éditorial d’Al Akhbar.
C’est que nous sommes en face d’une diplomatie lâche qui, d’un côté, n’ose pas critiquer les positions d'Israël ni la nommer dans ses sorties médiatiques, et de l’autre, n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur notre pays, en utilisant un registre de «baltajia», poursuit l’éditorial d’Al Akhbar. Le quotidien invite ainsi la diplomatie algérienne lâche à «se replier sur elle-même jusqu'à ce qu'elle ait la capacité et le courage de critiquer les positions d'Israël, publiquement et non en insinuant. Dès lors, elle lui est permis d'impliquer le Maroc dans n'importe quel sujet qu'elle veut».