Marchés publics: des parlementaires soumis à enquête pour prévarication

Le siège du Parlement, à Rabat.

Revue de presseLa Brigade nationale de la police judiciaire auditionnera des parlementaires impliqués dans des malversations en lien avec des marchés publics. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 06/09/2024 à 20h41

Des parlementaires épinglés par l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) pour dilapidation des deniers publics, malversations dans les marchés publics et corruption, seront auditionnés le 20 septembre prochain par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).

Il s’agit de quatre parlementaires, dont un leader d’un parti politique de l’opposition. «Ce leader politique, membre du bureau politique de son parti, aurait manœuvré, mais sans résultat, pour faire classer son affaire et échapper à l’enquête et aux poursuites», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 7 et 8 septembre.

Le facteur commun entre ces quatre parlementaires, détaille le quotidien, est qu’«ils confiaient les études relatives au réaménagement et à la qualification urbaine au même bureau d’études pour livrer ensuite les marchés des travaux à une même entreprise appartenant à un ancien parlementaire».

Les archives des travaux relatifs à la question du réaménagement et de la qualification urbaine ont été dépoussiérées par les éléments de la BNPJ, indiquent les sources d’Assabah.

Dans le lot des accusés, poursuit le quotidien, «figure un ancien président de région qui avait raflé plusieurs marchés publics concernant la qualification urbaine, en violation des lois en vigueur». Et de préciser que «des têtes, qui se sont enrichies au détriment du développement des villes, tomberont dans cette affaire».

L’enquête menée par la BNPJ, ajoute Assabah, «dévoilera toutes les pratiques orchestrées par deux personnages qui possèdent des bureaux d’études et des entreprises de travaux publics, pour mettre la main sur les marchés publics relatifs à la qualification urbaine portant sur la création des espaces verts urbains, la construction et l’entretien des cheminements et des trottoirs, l’éclairage public, les places publiques et les équipements des infrastructures économiques, culturelles et sportives». Autant dire que de ces affaires naîtront de nouveaux rebondissements au fur et mesure de l’avancement de l’enquête.

Par Mohamed Younsi
Le 06/09/2024 à 20h41