Comme prévu, l’éditorialiste d'Akhbar Al Yaoum ne pouvait ne pas réagir à la marche qui a eu lieu à Casablanca, dimanche dernier, jour où des milliers de personnes sont sorties dans les rues de la Métropole pour dénoncer les tentatives d’islamisation de la société marocaine par Benkirane et ses "frères".
Toufik Bouachrine, l’éditorialiste et propriétaire dudit journal, commence par soulever les questions qui fâchent: un ministre de l’Intérieur qui affirme ne pas connaître les initiateurs de la manifestation pour prendre la décision qui s’imposait, son collègue à la Justice (Mustapha Ramid) qui dit son ras-le-bol et Ilyas El Omari qui dit n'avoir rien à voir avec ladite manifestation…
Où est donc le problème, semble se demander l’éditorialiste d'Akhbar Al Yaoum qui cite de graves propos proférés par les manifestants et qu’il qualifie de baltajias.
Le fourre-tout de cette marche n’a pas échappé à l’éditorialiste qui ne rate pas non plus l'occasion d'évoquer les déclarations de quelques marcheurs dominicaux qui disent avoir été payés et pris en charge pour venir dire tout et n’importe quoi à Casablanca contre Benkirane, son parti et ses proches.
Toufik Bouachrine finit par en arriver à l’essentiel en demandant au ministère de la Justice, dirigé, soit dit en passant, par son ami Mustapha Ramid, d’ouvrir une enquête sur les initiateurs de la marche de dimanche dernier. Et de demander encore au ministre de l’Intérieur de rappeler ses subordonnés, ceux qu’il appelle les «serviteurs de l’Etat», à l’ordre pour respecter les lois censées gérer le pays.
En conclusion, l’éditorialiste d'Akhbar Al Yaoum, grand connaisseur de la machine propagandiste du PJD (il en fait partie d’ailleurs) souligne que ce genre d’initiatives ne fait que renforcer Abdelilah Benkirane et son parti.
A quelques jours de la campagne électorale qui débute vendredi prochain à minuit, nous sommes bien partis pour vivre des moments aussi mémorables que ceux qui avaient précédé le référendum constitutionnel du 1er juillet 2011 et le scrutin du 25 novembre de la même année.*La fitna est un terme qu’on peut traduire par zizanie.