Majorité gouvernementale: une charte pour museler Abdelilah Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Malgré l’absence d’Abdelilah Benkirane, SG du PJD, les partis de la majorité semblent s’être mis d’accord sur le contenu d'une charte qui a été conçue de manière à…museler l’ancien chef du gouvernement.

Le 07/09/2017 à 19h25

La majorité gouvernementale a-t-elle fini par museler Abdelilah Benkirane grâce à sa charte? C’est en tout cas ce que pense Assabah qui, dans son numéro du vendredi 8 septembre, revient sur la réunion des représentants des partis de la majorité, mercredi au soir, en présence du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani.

Selon le quotidien, les représentants des partis se sont globalement mis d’accord sur le contenu de la charte gouvernementale qui inclut l’interdiction aux membres des six partis concernés (PJD, RNI, UC, MP, USFP et PPS) de critiquer publiquement d’autres composantes de la majorité. Selon les sources d’Assabah, c’est là la solution trouvée pour «faire taire» Abdelilah Benkirane qui critique souvent les dirigeants de ces partis et incite ses partisans à faire de même.

Les sources du journal assurent que la charte conçue par les partis de la majorité empêchera Benkirane & co de s’attaquer, désormais, à la majorité gouvernementale, même dans les coulisses.

Le quotidien souligne cependant que les partis de la majorité ont, plusieurs fois, échoué à faire adopter cette charte durant leurs réunions, car elle nécessite l’aval d’Abdelilah Benkirane lui-même, en sa qualité de numéro un du PJD. Toutefois, ils seraient aujourd’hui plus que jamais décidés à le convaincre de la signer, quitte à entrer en confrontation directe avec lui.

L’information est quasiment confirmée par Al Ahdath Al Maghribia qui, dans sa livraison du même jour, rapporte que les six partis ont convenu, après une réunion de plus de trois heures, d’une charte de la majorité interdisant à chacun d’eux de s’attaquer à l’autre. Le journal fait également remarquer qu’Abdelilah Benkirane n’était pas présent et devrait, de même, s’absenter lors de la prochaine réunion devant acter définitivement la charte. Selon Al Ahdath Al Maghribia, l’accord prévoit un cadre de collaboration basé sur la concertation et le respect mutuel et fait de la charte le référentiel de la majorité en cas de désaccord entre ses composantes.

Al Akhbar revient également sur le sujet en précisant que la charte devait être signée lors de la réunion de mercredi. Mais l’absence d’Abdelilah Benkirane (PJD) et de Driss Lachgar (USFP) ne l'a pas permis. Le quotidien ajoute que les autres leaders politiques concernés, dont Aziz Akhannouch, Mohamed Sajid et Nabil Benabdellah étaient bien présents, alors qu’Abdelilah Benkirane s’est fait représenter par son adjoint, Slimane El Amrani. Le quotidien, qui confirme qu’un accord de principe a été donné par les six partis sur le contenu de la charte, souligne qu’aucun délai n’a été fixé pour la signature du document.

Par Fayza Senhaji
Le 07/09/2017 à 19h25