Lutte contre la corruption: Sion Assidon refuse la main tendue du PJD

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Le groupe parlementaire du PJD, dans le cadre de la proposition de futurs membres de l’Instance de probité, de prévention et de lutte contre la corruption, a coché le nom de Sion Assidon sur sa liste. Une tentative d’«ouverture» ratée, puisque le militant antisioniste s’est excusé.

Le 27/01/2019 à 22h39

En vue de proposer une liste de huit personnalités, dont trois seront sélectionnées pour siéger au sein de l’Instance de probité, de prévention et de lutte contre la corruption, le groupe parlementaire du PJD au sein de la Chambre des représentants a mis le nom de Sion Assidon en bonne place dans son choix.

Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum du lundi 28 janvier, c’est dans «une tentative inédite de d’ouverture sur la communauté juive marocaine» que le Parti de la justice et du développement a jeté son dévolu sur cet ancien militant communiste et grand défenseur de la cause palestinienne. Membre fondateur de Transparency Maroc, Sion Assidon est également très actif au sein de l’instance BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) qui tente d’isoler l’Etat d’Israël économiquement, culturellement et politiquement.

Or, Sion Assidon aurait, dit-il, appris par voie de presse qu’il a été proposé pour faire partie des membres de l’Instance de probité, de prévention et de lutte contre la corruption. Ajoutant qu’il se refuse catégoriquement à faire partie de cette institution, et ce «quel que soit le groupe parlementaire ou le parti qui le proposera» pour siéger au sein de cette institution constitutionnelle.

Pour sa part, un parlementaire du PJD contacté par Akhbar Al Yaoum a affirmé que son parti a décidé de «s’ouvrir sur des personnalités marocaines connues pour les proposer (dans les limites de son quota de représentativité parlementaire) comme membres des nouvelles institutions de lutte contre la corruption, et Sion Assidon a justement le profil. C’est pourquoi nous avons pensé à lui». Ajoutant que son passé de militant pour la démocratie et la lutte contre la corruption, même s’il n’est pas un expert en la matière, le rendent incontournable.

Toujours selon ce parlementaire islamiste, dont le quotidien n’a pas cité le nom, le choix d’Assidon a été unanimement accueilli au sein du groupe parlementaire, d’autant plus que le «PJD a déjà décidé que ses rangs étaient également ouverts aux Marocains de confession juive», précise-t-il.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 27/01/2019 à 22h39