L’escalade syndicale se poursuit, pour faire entendre la voix des syndicats qui rejettent dans sa globalité le projet de loi organique n° 97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève.
Alors que les conseillers élus à la seconde Chambre du Parlement ont entamé leurs débats autour de ce projet de loi, approuvé par les députés de la première Chambre, les leaders syndicaux de la Confédération démocratique du travail (CDT) ont rendu public un communiqué appelant à une «participation massive, ce dimanche 19 janvier 2025, à la marche nationale initiée par le Front national pour la défense du droit de grève».
Selon Al Akhbar dans son édition du jeudi 16 janvier, qui reprend le communiqué de la CDT, «l’objectif de cette marche nationale est de protester contre l’entêtement du gouvernement à faire passer le projet de loi organique, définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève, sans négociation ou accord avec les syndicats et les travailleurs».
Pour la CDT, «le gouvernement a utilisé sa majorité parlementaire pour faire passer le projet en question, ignorant les amendements fondamentaux que les syndicats avaient proposés en vue de défendre ce droit».
Al Akhbar ajoute que la CDT s’élève aussi contre un «projet de fusion, permettant le transfert de la gestion de l’assurance-maladie obligatoire du secteur public de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)», et s’oppose aussi au projet de réforme des retraites.
Des sources informées de l’Union marocaine du travail (UMT) ont confié au quotidien que «le leader de cette centrale syndicale, Miloudi Moukharik, et son entourage, ne veulent pas de confrontation avec le gouvernement de Aziz Akhannouch».
En ce qui concerne la marche nationale prévue dimanche prochain, des sources interrogées par le quotidien indiquent que «plusieurs syndicats, dont l’UMT, la CDT, la FDT et l’ODT, ainsi que des leaders politiques, dont ceux du Parti de la justice et du développement (PJD), du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ont annoncé leur participation à ce mouvement de colère».