Loi organique: l’amazigh bientôt sur les cartes d’identité et les voitures de police

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Revue de presseKiosque360. Tant attendue, la loi organique sur l’amazigh verra bientôt le jour. Il aura fallu quatre ans de tractations et de bras de fer entre ONG et partis politiques d’une part et le gouvernement d’autre part, pour que ce projet de loi emprunte enfin le circuit législatif.

Le 28/07/2016 à 21h45

L’attente n’avait que trop duré! Le projet de loi sur l'officialisation de l'amazigh sera incessamment examiné par le Conseil de gouvernement avant d’être soumis au Conseil des ministres.«Après que plusieurs voix, dont celles de certains partis de la majorité, se sont élevées pour dénoncer le retard de l’adoption du projet de loi sur l’amazigh, le gouvernement a enfin décidé de ‘libérer’ ce projet», rapporte Al Massae dans son édition de ce vendredi 29 juillet.

Ledit projet de loi, qui considère que la langue amazighe est une composante essentielle de l’identité marocaine, stipule sa présence au même titre que la langue arabe, sur les documents officiels, cartes d’identité nationales, passeports, permis de conduite, cartes de séjour pour les étrangers résidant au Maroc et différents documents personnels délivrés par les administrations publiques, souligne le quotidien arabophone.

La langue amazighe devra également s'inscrire sur les billets de banque et les timbres postaux. De même, les inscriptions sur les différents moyens de transport public et les voitures de fonction, dont celles de la sûreté nationale, la gendarmerie royale, la protection civile, ainsi que les ambulances, seront en amazigh et en arabe.

Plus important encore, l'amazigh sera enseigné, de manière graduelle (sur une période allant de cinq à quonze ans), à l'école primaire, en attendant sa généralisation aux collèges et aux lycées du royaume.

Pour rappel, le projet de loi sur l’amazigh est prévu par l'article 5 de la Constitution, qui considère que cette langue est «une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception».

Par Khalid Mesfioui
Le 28/07/2016 à 21h45