Les quelques jours à venir pourraient apporter leur lot de surprises en ce qui concerne le projet de loi-cadre relative à l’enseignement et la formation. En effet, d’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans sa livraison du lundi 4 mars, le PJD pourrait changer complètement sa position sur la question.
Ainsi, dans une déclaration au site d’information de son parti, le secrétaire général-adjoint, Slimane El Omrani, a fait part de la volonté du PJD d’arriver à un consensus entre les des différents groupes parlementaires de la majorité sur la question des langues d’enseignement.
Peu après, un autre dirigeant du parti islamiste, citée par le journal, a assuré, pour sa part, que le groupe parlementaire de son parti est sur le point de conclure une entente avec les autres membres de la majorité et de présenter un amendement commun de l’article 31 du projet de loi-cadre. Surtout, assure la même source, que c’est une question nationale qui ne saurait faire l’objet de surenchères politiques.
Concrètement, le PJD qui s’est jusque-là farouchement opposé à cette alternative, serait désormais sur le point de revoir sa position et de se prononcer pour l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères, le français et l’anglais en l’occurrence. Le PJD, rappelle le journal, a toujours défendu l’enseignement de toutes les matières, à l’exception de quelques parties très limitées des programmes scientifiques, en langue arabe. Et ce, en opposition aux autres partis membres de la majorité qui, eux, se sont alignés sur une proposition d’amendement du PAM qui appelle à l’enseignement de la totalité des matières scientifiques et techniques en langues étrangères.
Reste à savoir, note le journal, quelle forme va prendre ce consensus. Ce qu’il faut savoir, en revanche, c’est que les formations de la majorité sont désormais conscientes que cette question ne doit plus faire l’objet de surenchères politiques et partisanes. Pour le reste, de nouvelles réunions sont prévues entre les groupes parlementaires des partis de la coalition gouvernementale. Et, observe le journal, il se pourrait même que la décision finale soit prise par l’instance de la présidence de la majorité qui regroupe les chefs de partis la constituant.
En attendant, l’Istiqlal, également partisan de l’arabe comme langue de l’enseignement, y compris des matières scientifiques et techniques, met en garde, lui, contre la tendance que prend actuellement ce débat sur les langues de l’enseignement. Ce qui, d’après ce parti, a dégénéré en une polarisation stérile et contre-productive de la classe politique. Certaines parties, observe notamment un communiqué du comité exécutif de l’Istiqlal, ont profité de ce débat pour livrer un discours populiste dans le seul but d’engranger des bénéfices électoraux. Comme vient de le faire le PJD, l’Istiqlal réitère, lui aussi, sa détermination à arriver à un consensus général sur cette question.