Le projet de loi-cadre sur l’enseignement, adopté définitivement par les deux Chambres du Parlement, fait encore l’objet de polémique et de surenchère politicienne. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 15 août, des voix s’élèvent encore contre le texte à la veille de sa publication au bulletin officiel (BO). Après les polémiques provoquées par le front conduit par l’ancien secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, et un groupe de certains politiques et de certains militants des droits humains, la fédération nationale de l’enseignement vient de monter au créneau, appelant «au retrait du projet, puisque son impact demande de relancer le débat avec la participation de tout le monde».
A ce propos, des sources non citées par le quotidien précisent que le retrait du projet, validé définitivement par la majorité parlementaire lors de toutes les étapes du circuit législatif, relève de l’impossible. Et de faire remarquer que ces voix, qui s’élèvent encore contre un projet comportant plusieurs avantages, ne cherchent qu’à provoquer des polémiques afin de parasiter le circuit de la mise en œuvre de la nouvelle loi. Ces sources ajoutent que ces voix, qui avaient perdu toutes les batailles lors du processus d’adoption du projet, ne cherchent aujourd’hui qu’à se racheter, mettant à profit la position de certaines parties, afin de servir des intérêts personnels et remettre en cause l’action gouvernementale. Car, expliquent les mêmes sources, ces acteurs, qui prétendent défendre l’école publique, inscrivent leur progéniture dans des établissements scolaires privés. De plus, s’interrogent les sources du quotidien, comment des voix, qui avaient voté en faveur du projet, peuvent-elles faire volte-face aujourd’hui. Un double discours qui interpelle. Enfin, le quotidien rappelle que la fédération nationale de l’enseignement avait rejeté la façon dont les projets de loi sociaux et éducatifs sont introduits dans le circuit législatif à l’Hémicycle.