Le ministère de l’Habitat et de la politique de la ville travaille actuellement sur un projet visant à encourager les Marocains à faibles revenus ou n’ayant pas la possibilité d’acheter un appartement économique, de se rabattre sur la location à coût attractif.
Dans son édition de ce mardi 13 novembre, le quotidien Al Massae rapporte que le département de Abdelahad El Fassi s’oriente vers l’encouragement du secteur privé pour le pousser à investir dans le logement locatif à faible coût au profit des couches à très faible revenu. Plusieurs avantages seront ainsi accordés aux investisseurs dans ce créneau. En effet, ils seront assurés d’une réduction, voire d’une restitution de l’impôt sur la valeur locative du bien immobilier, avec la possibilité d’accorder une aide directe à certaines couches à faible revenu en vue de leur permettre de louer durablement ledit local à usage d’habitation.
Pour ce qui est des avantages fiscaux promis aux investisseurs privés, Al Massae précise néanmoins que ce volet n’est pas gagné d’avance puisqu’il va falloir s’attendre à des discussions marathoniennes entre le ministère de l’Habitat et celui de l’Economie et des finances qui a le dernier mot en la matière.
Une autre approche sur le logement locatif avait déjà été présentée du temps de Nabil Benabdallah, qui a quitté le département de l’Habitat suite au «séisme politique d’Al Hoceima». Selon cette approche, l’Etat se chargerait de construire des logements locatifs pour parer à l’impossibilité de certaines couches sociales d’acquérir un logement à travers une formule de crédit.
Ainsi les logements économiques proposés à la vente à partir d’un prix de 250.000 dirhams seront loués au maximum à 2.000 dirhams/mois, alors que ceux coûtant 140.000 dirhams seront plafonnés à un loyer mensuel de 1.200 dirhams. Mais le point le plus important de ce projet réside dans le fait que c’est l’Etat qui se chargera directement de la gestion de ces logements locatifs, soit par le biais de son bras immobilier, Al Omrane, soit en créant une institution publique à cet effet.
Et Al Massae de conclure que bien qu’une étude ait ressorti que 70% des Marocains préfèrent acquérir un appartement plutôt que de le louer, il n’en reste pas moins que ce penchant pour la propriété immobilière à usage d’habitation principale bute contre la faiblesse ou l’insuffisance des moyens financiers d’une vaste frange de Marocains.