Certaines villas, sises dans des quartiers résidentiels, continuent d’être occupées contre un loyer de 200 DH. Il s’agit, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de jeudi 3 mars, de près de 900 logements, villas et appartements, dont la superficie dépasse parfois 2.000 m2 et qui sont toujours occupés par des hauts fonctionnaires de ce département ministériel, principalement dans des villes comme Casablanca, Rabat, Tanger et Marrakech.
Cette polémique, qui date de plusieurs années, a incité la Direction des domaines de l’Etat à pousser vers une cession de ces logements au profit de leurs occupants. C’est en effet plus rentable que de continuer à percevoir des loyers dérisoires pour des logements qui valent des millions de dirhams. Le ministère s’est d'abord montré favorable à cette option, estime le quotidien, et une opération de recensement a même été lancée. Une commission a été constituée pour, notamment, faire une estimation de la valeur de ces biens et une première liste des logements en question a été établie avant que les services du ministère ne mettent curieusement fin à l’opération.
Le ministère de l’Education nationale n’est pas le seul concerné par cette question. Des opérations de cession de logements de fonction ont été menées, de manière bien plus fluide, notamment au sein du ministère de l’Intérieur, de la Direction générale de la sûreté nationale et du ministère délégué chargé de la Défense nationale.
Seul le ministère de l’Eduction nationale accuse un retard en ce sens. Et pourtant, les Académies régionales de l’enseignement avaient bien reçu, il y a quatre ans, une circulaire signée par le ministre appelant les directeurs à établir un inventaire des logements de fonction, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des établissements scolaires qui relèvent de leurs compétences, en perspective de leur cession. C’était à l’époque où l’actuel ministre chargé des Affaires générales, Mohammed El Ouafa, présidait à la destinée de ce département. Depuis, le problème n’est toujours pas résolu.