L’animosité suédoise à l’encontre du Maroc date certes du début des années 1980. Mais ces dernières années, elle a pris les allures d’un acharnement hystérique, structuré et savamment dirigé contre les intérêts suprêmes du royaume, avec à leur tête l’intégrité territoriale nationale et plus précisément la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes.
Pas besoin de rappeler ce feuilleton aux séquences inamicales et nombreuses que Le360 a passées en revue, par ordre chronologique, dans son édition du 1er octobre (lire article «Suède : chronique d’une animosité à l’encontre du Maroc»).
La question est maintenant de savoir qui tirait les ficelles de cette «guéguerre» diplomatique, politique et économique enclenchée par le parti social-démocrate du Premier ministre Stefan Löfven, arrivé au pouvoir en 2014 sur le dos d’un «marxisme» éculée, pour ne pas dire d’un «prolétarisme» léniniste fossilisé.
Premier nom à sortir du lot, celui d’un certain Johan Büser, membre actif de la «SSU» (Ligue de la jeunesse social-démocrate suédoise) et député du Parti social-démocrate des travailleurs, par qui le scandale est arrivé : projet de reconnaissance de la pseudo «RADS» !
Mais qui est alors ce Johan Büser ? De quelle manière a-t-il été «embedded» (embarqué) par le renseignement algérien, le DRS, et son pendant polisarien actif dans les pays nordiques, en Suède plus particulièrement ? Comment est-il parvenu, à son tour, à instrumentaliser les jeunes du parti social-démocrate au point de leur faire endosser ce rôle peu reluisant de relais de la propagande mensongère du Polisario auprès des décideurs et de l’opinion publique suédoise ?
Il y a un jeu de coulisses pourri, bien orchestré dans les couloirs capitonnés du fameux Département algérien du renseignement et de la sécurité. Les informations recueillies par Le360 indiquent que l’opération de recrutement de ce fervent activiste de la jeunesse social-démocrate suédoise s’est déroulée durant l’été 2008.
Et comme il s’agit ici de renseignement, le DRS a sollicité les services d’un agent-recruteur établi en Suède, un certain Hmida Benatallah, un suédo-algérien né à Djefla, à 300 kilomètres au sud d’Alger. La contribution de ce comparse, dont le nom a une consonance sahraouie, ne s’est pas limitée au recrutement: sans doute a-t-il été sollicité pour arranger au profit de sa «proie» une visite «guidée» en 2008 à Tindouf pour les besoins d’une opération de «bourrage de crâne» où les services de l’ex-patron du DRS, rompus aux techniques de l’ex-KJB soviétique, sont passés maîtres.
Johan Büser en retournera «transfiguré» au point d’instrumentaliser le secteur de la jeunesse social-démocrate suédoise, réduite à tenir le crachoir à la littérature propagandiste du Polisario, avec ce que cela comporte de ragots mensongers, sans oublier les tribunes d’une certaine société «si vile», incroyablement impressionnable par les cris d’orfraie droits-de-l’hommistes. «J’ai visité les camps de réfugiés pour la première fois en 2008 et, depuis, j’ai multiplié les interventions auprès de la Ligue de la jeunesse social-démocrate, notamment en 2009 où la décision a été prise au Riksdag (parlement suédois) de reconnaître la RASD», explique-t-il, en exprimant ce regret : «Hélas, cette décision a été rejetée par l’ex-gouvernement conservateur».
Il a donc fallu que le Parti social-démocrate arrive au pouvoir, à l’automne 2014, pour qu'il revienne à la charge. Avec d’autant plus d’enthousiasme que le gouvernement de Stefan Löfven entama son mandat par la reconnaissance de la Palestine en tant qu’Etat. Bonjour, l’amalgame !
«Le gouvernement suédois a fait un grand pas en avant en reconnaissant la Palestine. Il lui incombe maintenant d’en faire autant et reconnaître la RASD», exhorte-t-il, servant, à l’appui de son délire, moult arguments puisés dans la prose de la propagande séparatiste qu’on se passe de citer, tellement cela pue le moisi.Qui a dit que l'argent n'a pas d'odeur? Et tant qu'à en parler, qui a financé la députation de Johan Büser? S'il a été allaité à satiété aux mamelles du romantisme utopique du Polisario, nul doute qu'il a été aussi gavé de pétro-dinars, que sait-on, gazo-dinars algériens. Autant que son l'intermédiaire Hmida, infiltré au sein du Parti social-démocrate suédois sans que les dirigeants s'en rendent peut-être compte.