Le procès de deux dirigeants du Polisario, poursuivis notamment pour génocide, commence aujourd’hui à Madrid. Comme annoncé par Le360, deux victimes sahraouies seront entendues par le juge de l’Audience nationale espagnole, la plus haute juridiction pénale du pays. Il s’agit en l’occurrence de Dahi Aguai, président de l'Association des portés disparus au Polisario (victime lui-même de ces actes), et de Saâdani Malainine, fille du défunt El Wali Seikh Slama. Ils devront comparaître devant ladite Audience le vendredi 16 août.
Une vieille plainte
A noter que la plainte pour "génocide, torture, disparitions forcées, détention illégale et violations graves des droits de l'Homme à Tindouf" avait été déposée en décembre 2007. Au total, ce ne sont pas moins de 29 personnes qui figurent sur cette plainte. Parmi elles, citons Brahim Ghali, prétendu "ministre" de l'Information de la présumée "République arabe sahraouie démocratique (RASD), Sid Ahmed Batal, "ministre" de l'Education, Bachir Mustapha Sayed, membre du secrétariat du Polisario, ainsi que Jandoud Mohamed, actuel représentant des séparatistes en Espagne. Sans oublier l'ex-représentant du Polisario aux Iles Canaries, Mohamed Luchaâ, décédé dernièrement à Las Palmas.
Les dénommés Khalil Sidi Mhamed, "ministre" des colonies, et Mohamed Khaddad, actuel coordinateur avec la Minurso et ancien DG de la sécurité militaire, devront également répondre de leurs crimes devant la juridiction espagnole pour tortures à l'encontre des populations des camps de Tindouf.