Une première depuis la fameuse loi de 2011 excluant le Sahara marocain de l’aide militaire américaine. L’administration Obama a décidé que cette aide incluera désormais les provinces du sud marocain, envers et contre le lobby algéro-séparatiste aux Etats-Unis. Pas moins de 5 millions de dollars seront octroyés au royaume au titre de l’année 2015, en guise d’aide militaire et sans aucune condition, révèle Al Massae, dans son édition weekend du 17 au 18 janvier. «La décision de l’actuel Exécutif américain retentit comme un cinglant pied de nez à l'Algérie qui n’a lésiné sur aucun moyen pour priver le royaume de cette aide annuelle, en instrumentalisant la question des droits de l’Homme au Sahara marocain», commente le quotidien, en expliquant que cette aide américaine directe sera affectée, outre l’approvisionnement du royaume en matériel militaire US, à la formation des officiers marocains aux Etats-Unis et à l’organisation de sessions d’entraînement au profit des Forces armées royales.
S’agissant de la valeur de l’aide qui sera octroyée au royaume au titre de l’exercice 2015, -5 millions de dollars US-, Al Massae note une baisse par rapport à l’année 2014, -7 million de dollars US-, mais indique que le montant n’est pas arrêté de manière définitive et peut être revu à la hausse à la lumière des besoins militaires du royaume. «5 millions de dollars US reste un montant préliminaire proposé par le gouvernement américain à titre d’aide au royaume, il est susceptible d’être revu à la hausse en fonction des développements sécuritaires et militaires», relève le quotidien, en ajoutant que le système d’aide américain se fait sur la base d’une évaluation des besoins exprimés et d'un programme d’accompagnement s’inscrivant dans la durée.
Au-delà des chiffres, la grande nouveauté reste l’inclusion du Sahara marocain dans l’aide américaine octroyée annuellement au royaume. Un changement reçu par les observateurs du dossier saharien comme un nouvel acquis positif à mettre au compte du royaume et, par ricochet, un signal négatif envoyé à l’Algérie et au Polisario, aujourd’hui plus que jamais isolés sur la scène internationale.