C'est Bassima Hakkaoui elle-même, sommée devant la chambre des représentant de répondre sur sa responsabilité suite à la mort tragique du non-voyant Saber El Haloui depuis le toit de son ministère, qui a annoncé ce durcissement du sit-in des non-voyants.
"Ils sont descendus du toit et occupent le 4e étage où (ils) ont accroché des poubelles", a déclaré la ministre. Les protestataires accrochent en effet, en signe de protestation, des poubelles aux murs du quatrième étage du ministère, où se trouve le bureau de Bassima Hakkaoui. Devant les députés de la Chambre des représentants, la ministre a imploré les manifestants à cesser leur occupation des lieux.
La ministre a fourni l'historique du problème qui la lie aux non-voyants, et a déclaré que ces derniers réclament un recrutement direct, rejetant l'idée d'organiser un concours spécial pour les non-voyants.
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Les députés, toutes les tendances confondues, ont trouvé un compromis sur ce problème, en proposant que le quota de 7% pour le recrutement des personnes en situation d'handicap soit institutionnalisé dans le projet de loi de finances de 2019.
Dimanche 7 octobre dernier, aux environs de 20 heures, Saber El Haloui, qui faisait partie des protestataires, a fait une chute mortelle du toit de l'immeuble du ministère de la Solidarité où il observait depuis douze jours, en compagnie d'une douzaine de non-voyants, un sit-in de protestations.