Le secteur de l’éducation nationale n’aurait pas quitté la zone de turbulences. En effet, les enseignants contractuels comptent de revenir à la charge juste après la période des examens. Dans une déclaration au quotidien Akhbar Al Youm, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 15 et 16 juin, le responsable de la communication de la coordination nationale des enseignants contractuels, Abdessamed El Amrani, affirme que «le ministère de l’Education nationale n’aurait pas honoré ses engagements et n’aurait pas relancé le dialogue avec les concernés à propos de leurs revendications depuis le 23 mars».
En réplique à cette attitude, il a révélé que la coordination nationale des enseignants contractuels a mis au point tout un programme de protestations. Le choix de mener ces grèves en période de vacances vise à signifier à l’opinion publique que cette catégorie professionnelle a d'abord pris en compte l’intérêt des élèves, avant de décider des formes de protestation à suivre durant les vacances. Dans ce sens, il a fait savoir que le mouvement de colère démarrera à partir de la ville de Safi avec l’organisation du quarantième jour du décès, il y a quelques semaines, du père d’une enseignante.
Dans le même sillage, le secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement, Abderrazek El Idrissi, a affirmé que le dialogue était suspendu depuis le 23 mars avec le ministère de tutelle qui n’a pas communiqué dans ce sens. Et de préciser que le ministère de l’Education nationale, qui avait pour objectif d’assurer le retour de ces enseignants à leur travail et de sauver l’année scolaire, devrait assumer ses responsabilités d'autant que la prochaine rentrée s’annonce mouvementée. Du côté du ministère, ajoute le quotidien, des sources ont affirmé que la porte du dialogue est toujours ouverte. Le dialogue n’a pas été suspendu, mais seulement reporté, ont précisé les même sources. Quoi qu’il en soit, les relations entre les deux parties demeurent au bras de fer.