Un communiqué du ministère de l’Intérieur indique, vendredi, que les autorités marocaines "déplorent la situation dramatique de ces immigrants et les conditions difficiles qu’ils traversent dans l’autre partie des frontières marocaines et dénoncent les comportements inhumains des autorités algériennes à l’encontre de ces immigrants surtout qu’il s’agit de femmes et d’enfants dans une situation très vulnérable".
Les autorités marocaines ont enregistré récemment l’encerclement par les autorités algériennes de 55 citoyens syriens sur le territoire algérien, dans la zone frontalière maroco-algérienne, près de la ville de Figuig, ajoute le ministère, précisant que ces immigrants ont été autorisés par les autorités algériennes à atteindre cette zone frontalière via le territoire algérien en plusieurs groupes depuis la nuit du 17 avril 2017.
Les autorités expriment "leur étonnement du fait que les autorités algériennes n’ont pas pris en considération la situation de ces immigrants en les expulsant par force vers le territoire marocain, contrairement aux règles de bon voisinage prônées par le Royaume du Maroc", souligne la même source, relevant que l’arrivée de ces immigrants à cette zone frontalière "malgré les difficultés liées aux reliefs pour y accéder via le territoire algérien et les contraintes des conditions météorologiques n’aurait pas été possible sans l’assistance et le soutien des autorités algériennes".
"Ce n’est pas la première fois que les autorités algériennes procèdent à l’expulsion d’immigrants vers le territoire marocain, des comportements similaires ayant été enregistrés par le passé", conclut le ministère.
Des comportements qui non seulement violent le principe de bon voisinage, ils suitent aussi ce mépris viscéral et quasi-institutionnel dont les autorités algériennes ont souvent fait preuve à l'encontre des immigrants. Pour s'en apercevoir, il suffit de rappeler l''expulsion massive des immigrants subsahariens vers le Niger perpétrée en décembre 2016.
Pendant cette "chasse à l'homme noir", qui a soulevé le choc dans l'opinion publique internationale, il y a eu la sortie scandaleuse du président de la commission algérienne dite consultative pour la protection des droits de l'Homme, le dénommé Farouk Ksentini, accusant sans autre forme de procès les subsahariens de "porter des maladies sexuellement transmissibles"!
Un dérapage que les officiels algériens n'ont pas daigné dénoncer, cautionnant ainsi une injure incommensurable envers des êtres humains que la précarité a conduits sur le chemin de l'exode. Et dire qu'Alger se bat pour "les droits de l'Homme" au Sahara marocain! Si le chameau pouvait voir sa bosse, il en tomberait de honte.