Les 8 défis du gouvernement en 2025

Lors d'une réunion du Conseil de gouvernement.

Revue de presseDe l’emploi à la réforme des retraites en passant par le maintien des équilibres budgétaires, les défis qui attendent le gouvernement en 2025 ne manquent pas. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 18/10/2024 à 22h19

Dans son édition du week-end des 19 et 20 octobre, le quotidien Assabah recense au moins huit défis que le gouvernement aura à relever en 2025, se basant sur une étude publiée par l’Observatoire du travail du gouvernement, OTRAGO.

«Ogre affamé», écrit le quotidien, la corruption coûte au Maroc plus de 50 milliards de dirhams chaque année. Une situation qui affecte non seulement l’économie, mais qui entame la confiance des citoyens dans les institutions publiques. Le Maroc a d’ailleurs reculé de la 73ème à la 97ème place sur l’Indice de perception de la corruption en seulement cinq ans, note le quotidien.

Les deux défis suivants sont ceux de la sauvegarde des équilibres macroéconomiques et la pérennité des finances publiques. Le gouvernement aura à trouver un meilleur dosage entre l’amélioration des infrastructures et le développement les secteurs de la santé et de l’éducation d’un côté et le maintien à un niveau acceptable du déficit budgétaire de l’autre. C’est une question de pérennité des finances publiques qui peut être assurée par l’augmentation des recettes fiscales, l’attraction d’investissements étrangers et des financements internationaux. De plus, une gestion prudente est essentielle pour éviter un endettement excessif, actuellement à 69% du PIB, et maintenir une dépense publique efficace et ciblée.

Le quatrième défi est celui de la réforme des régimes de retraite, chantier épineux pour l’État. Citant l’OTRAGO, le quotidien estime que le système de pensions civiles est menacé de faillite d’ici 2028. Or, les propositions du gouvernement qui consistent en l’augmentation des cotisations, le relèvement de l’âge de la retraite et la réduction des pensions sont rejetées par les syndicats.

Le défi le plus important est la lutte contre le chômage. Le gouvernement en fait d’ailleurs une priorité. Le taux de chômage national a dépassé les 13,7%, révélant une incapacité à créer suffisamment d’opportunités pour les jeunes, note le quotidien. Plus d’un million et demi de jeunes n’ont pas d’emploi, n’ont pas fini l’école et n’ont suivi aucune formation.

L’eau et l’énergie constituent, à leur tour, l’un des défis de l’année à venir. Dans le domaine de l’eau, la crise s’aggrave en raison des changements climatiques et de la rareté des ressources hydriques. Selon les prévisions reprises par le quotidien, la demande en eau au Maroc pourrait augmenter de 30% d’ici 2030. Ce qui implique une pression supplémentaire sur les ressources disponibles. Pour ce qui est de l’énergie, le pays a entamé une transition vers les énergies renouvelables pour réduire ses dépendances aux combustibles fossiles. Cette démarche nécessite des investissements colossaux et des avancées technologiques substantielles.

Le quotidien évoque également la réforme de la législation sociale comme l’un des défis de 2025. Avec la nouvelle charte de l’investissement, le Royaume veut changer la tendance des investissements dont les deux-tiers devraient être portés par le privé. Ce qui exige une amélioration de la législation du travail pour encourager l’investissement privé. Des efforts doivent également être déployés dans le domaine de la formation et de la formation continue.

En dernier lieu, Assabah mentionne le mécontentement social, alimenté par l’augmentation des prix et l’inflation, comme dernier sur la liste de ces défis. La montée des revendications pour le relèvement du pouvoir d’achat et une amélioration des conditions de vie met le gouvernement face à ce défi.

Par Amyne Asmlal
Le 18/10/2024 à 22h19