L’émigration des élus PJD vers l'Amérique se poursuit

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Revue de presseKiosque360. Après leur élection pour représenter les citoyens et les servir, des élus du PJD ont rompu ce contrat moral pour aller s’installer à l’étranger. A ce propos, ils ont mis à profit leur statut d’élu pour ficeler leur dossier d’immigration et mieux vivre sous d’autres cieux.

Le 16/08/2019 à 20h01

Des élus du Parti de la justice et du développement (PJD) ont choisi de mettre à profit leur statut d’élu pour se servir au lieu de servir les citoyens qui les ont élus. En effet, ces élus, rompus à la roublardise et au double langage, ont confectionné des dossiers d’immigration dans la confidentialité la plus totale pour quitter leur circonscription sans que personne ne s’en rende compte.

C’est le cas notamment du vice-président de l’arrondissement communal de Ben M’sik, qui vient d’annoncer son exode au Canada. Selon le quotidien Assabah, qui aborde ce sujet dans son édition du week-end des 17 et 18 août, cet élu, qui est en même temps secrétaire régional de la jeunesse du PJD dans la région de Casablanca-Settat, avait balisé la voie à son immigration en créant une entreprise dans le domaine de la communication et de l’événementiel. Cet élu, Rachid Brima, a rejoint ses «frères» de la Lampe qui avaient déjà opté pour l’Amérique du nord et certains pays d’Europe pour assurer un avenir meilleur à leur progéniture, constate le quotidien.

L’information en a suscité une autre: l’un de ses «frères» au sein de la jeunesse du PJD a également immigré au Canada. Ce dernier, Yacine Tayeî, qui assume les fonctions de secrétaire provincial du PJD dans la préfecture de Ben M’sik, a également préparé le processus de son voyage dans la discrétion. Il n’a annoncé la nouvelle qu’une fois confortablement installé sur la terre canadienne.

Ces élus, ayant fait fi des responsabilités morales et éthiques qui les lient à ceux qui les ont élus, ont rejoint leur «sœur», (A.B), vice-présidente du conseil de l’arrondissement de Maârif et membre du conseil de la ville de Casablanca, qui avait opté pour les Etats-Unis, ajoutent les sources du quotidien. La «fuite» de cette dernière n’a été rendue publique qu’un an après sa disparition des radars de la mairie de Casablanca.

Comment, s’interroge le quotidien, le PJD a-t-il accepté la candidature de cette femme aux élections communales alors qu’il savait pertinemment qu’elle préparait son dossier pour immigrer aux USA? Cela donne une idée de la manière dont sont conçues les notions de proximité démocratique et de représentation locale au PJD.

Par Mohamed Younsi
Le 16/08/2019 à 20h01