Leila Benali de nouveau dans la tourmente: des ONG s’opposent à l’importation de déchets

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Revue de presseEn autorisant l’importation au Maroc de plus de deux millions de tonnes de déchets en provenance de l’Europe, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable est désormais la cible des critiques des ONG et associations environnementales. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia et d’Assabah.

Le 26/08/2024 à 19h33

Selon Assabah et Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 27 août, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a autorisé l’importation au Maroc de 2.721.950 tonnes de déchets en provenance de six pays européens.

Une décision qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et suscité l’ire des associations engagées dans la protection de l’environnement.

Sur les réseaux sociaux et dans les médias, ces associations s’inquiètent du fait que le Maroc devienne «le dépotoir» ou une «déchetterie» de l’Europe, en important autant de tonnes de déchets ménagers en provenance de pays européens, relaient les deux quotidiens.

Au total, les tonnes de déchets ménagers vont être importés, comme dit plus haut, de six pays. Ainsi, 1,5 million de tonnes de déchets seront importés du Royaume-Uni, quand 970.896 tonnes le seront en provenance de la France. Et 100.000 tonnes sont importés de Norvège, 60.000 tonnes de Suède, 30.054 d’Espagne et 20.000 tonnes d’Italie.

En réaction, le collectif Ecolo plateforme du Maroc du Nord (Ecoloman) a émis un communiqué exprimant toute son indignation, soulignant que cette décision était en contradiction avec la Constitution marocaine, qui garantit «un environnement sain» et le «développement durable».

Dans son communiqué, le collectif a également déclaré que cette décision était en contradiction avec les dispositions de plusieurs textes de lois en vigueur, dont la Charte nationale de l’environnement et du développement durable et la loi sur la gestion et l’élimination des déchets.

Cette polémique, qui rappelle celle ayant ciblé le prédécesseur de Leila Benali, Hakima El Haite, alors secrétaire d’Etat chargé de l’environnement, est née d’une question écrite d’un député du Parti du progrès et du socialisme (PPS), qui a voulu interroger Leila Benali sur cette question.

Par Khalil Rachdi
Le 26/08/2024 à 19h33