La formule de la liste nationale, initiée pour renforcer la présence de la gent féminine et des jeunes au Parlement, est en train de se transformer en outil de rente politique par excellence.
Ainsi, des voix s’élèvent déjà au sein du Mouvement populaire (MP) pour dénoncer la manœuvre de l’ancien ministre, Mohamed Ouzzine, visant à placer son gendre à la tête de la liste nationale dédiée aux jeunes.
Pour ce faire, il lui avait balisé le terrain en le catapultant à la tête de l’Organisation de la jeunesse harrakie. De même, Mohand Laenser envisage de céder sa circonscription électorale à son fils.Le capital militant du père sera ainsi légué au fils, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce vendredi 1er juillet. Et de préciser que les mêmes manœuvres sont orchestrées par des leaders de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) pour assurer aux leurs un avenir au sein du Parlement.
Ainsi, le secrétaire général du parti de la Rose, Driss Lachgar, a déjà balisé la voie à sa fille en la désignant membre d’une Commission du parti. Dans le même sillage, Habib El Malki, membre du Bureau politique de l’USFP, a nommé son fils à la tête d’une Commission administrative.
C’est dire que les deux jeunes enfants des deux leaders de la Rose occuperont les premières places sur la liste nationale de l’USFP, fait remarquer le quotidien.Et d’ajouter qu’à ce rythme, le Parlement sera transformé en un espace de regroupement de certaines familles «législatives», telles que Hamid Chabat et son épouse, Abdelhadi Khairate et sa femme, Driss Radi et son fils, Mohamed Abbou et son père, Mbraked Sbaî et son fils, Hamdi Ouled Errachid et son gendre. Ces familles ont siégé au sein de l’Hémicycle durant ce mandat qui touche à sa fin.