La scène politique marocaine s’agite à quelques mois des élections législatives, prévues le 7 octobre prochain. En effet, un projet de loi visant la réforme de certains articles de la loi organique relative aux partis politiques suscite de vifs débats au sein de la classe politique. Ainsi, la création des coalitions préélectorales, leur but et la nomination du Chef de gouvernement soulèvent déjà moult interrogations.
Selon le quotidien Akbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 12 avril, le projet en question précise que la coalition aura des conséquences sur la dotation qu’accorde l’Etat aux partis politiques qui participent aux élections législatives. Les partis composant la coalition bénéficieront donc de la même subvention, de l’ordre de 70 millions de dirhams. Mais ledit projet ne fait aucune allusion à la nomination du Chef de gouvernement pour le cas où l'une de ces coalitions arriverait en tête. De même, la nouvelle loi ne précise pas si la coalition sera à l’échelle nationale ou uniquement au niveau de certaines circonscriptions.
Dans une déclaration au quotidien, Abdelhak Larbi, chargé du fichier électoral du Parti de la justice et du développement (PJD), a écarté toute interprétation de ce projet de loi, affirmant que la formation de coalitions préélectorales n'aurait aucune conséquence sur la nomination du Chef de gouvernement. Ceci, a-t-il expliqué, car la Constitution de 2011 stipule que le «roi nomme le Chef de gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections». Et d'ajouter que la loi organique sur les partis politiques souligne que «l’Union des partis politiques, qui est d’ailleurs plus forte que la coalition, n’est pas considérée comme un parti politique».