Le syndicat FDT de Fatihi secoué par des turbulences

Adelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT.

Adelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT. . DR

Revue de presseKiosque360. La Fédération démocratique du travail (FDT, proche de l'USFP) dirigée par Abdelhamid Fatihi est menacée à son tour par une scission. Sa section affiliée au ministère de la Justice a appelé à la démission du Bureau central, suite aux piètres résultats obtenus lors des dernières élections.

Le 17/11/2015 à 01h14

Lors des dernières élections professionnelles, la FDT a laissé des plumes. En obtenant juste 3,83% des voix, ce syndicat n’a pas pu dépasser le seuil de 6% lui permettant de faire partie des syndicats les plus représentatifs du pays. Ce score s'est reflété automatiquement sur sa présence au sein de la Chambre des conseillers.

Cette situation a provoqué une vague de contestation que mène Abdessadak Essaidi, secrétaire général de la section syndicale de la Justice, a rapporté “Assabah” dans sa livraison de ce mardi 17 novembre. Sous le titre "La FDT fait face à une scission", le journal, citant Essaidi, dresse un tableau sombre de la "situation interne, une situation qui se détériore". Essaidi reproche à Fatihi d'avoir fait cavalier seul, sans oser même présenter un bilan d'étape du processus électoral ni faire son "autocritique" après l'échec cuisant aux élections de la Chambre des conseillers.

Le patron de la FDT, interrogé par “Assabah”, a démenti, pour sa part, l'existence de différends internes. "C'est vrai, il y a un débat mais pas de divisions. Nous préparons la tenue d'un Conseil national, la plus haute instance décisionnelle après le Congrès", a-t-il assuré au quotidien casablancais. Fatihi s'est déclaré très étonné par les virulentes critiques d'Essaidi.

"Nous allons tenir la semaine prochaine le Conseil national pour nous arrêter sur le bilan et faire une auto-critique. Le Bureau central prendra en compte les propositions et initiatives que nous apporteront les trois sections (justice, santé, éducation) qui composent majoritairement le corps de la centrale", a ajouté le dirigeant dont les propos cachent mal l'existence de profondes divergences au sein de ce syndicat.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/11/2015 à 01h14