Dans un message adressé au président palestinien, Mahmoud Abbas, le roi Mohammed VI affirme: "En Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, et partant de Notre foi profonde dans la justesse de la cause palestinienne et de la place dont jouit la ville d’Al Qods auprès de Nous, Nous réaffirmons à Votre Excellence que Nous ne ménagerons aucun effort pour la défense de cette ville sainte, le soutien de ses habitants et la préservation de leurs droits légitimes, garantis par le droit international, les résolutions de la légalité internationale et les dispositions de la Convention IV de Genève".
"Nous avons reçu avec grand intérêt le message que Vous Nous avez adressé sur les dangers qui guettent la situation juridique d'Al Qods occupée, notamment l'éventuel transfert par les Etats-Unis d'Amérique du siège de son ambassade en Israël à la ville sainte, situation qui pourrait saper les efforts de règlement de la cause palestinienne juste, outre ses répercussions négatives sur la sécurité et la paix dans la région du Moyen-Orient et dans le monde en entier", souligne le message.
Le souverain fait observer qu'"au moment où la question palestinienne a réalisé d'importants acquis et bénéficie d'un large soutien de la communauté internationale qui appuie le droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant sur l'ensemble de ses territoires occupés depuis 1967, et après la résolution 2334, adoptée au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), dénonçant la colonisation israélienne, principale entrave devant la solution à deux Etats, Israël exploite ces déclarations pour poursuivre sa politique contre le peuple palestinien, faisant fi du droit arabe et islamique sur cette ville sainte, et sa provocation des sentiments de millions de musulmans de par le monde".
Bien que le nouveau porte-parole de la Maison Blanche ait déclaré que la question du transfert de l'ambassade n'en était qu'à ses prémices, les forces d'occupation ont décidé le lancement de la construction de 566 nouvelles unités d'habitat dans Al Qods-est, comme une nouvelle étape de l'escalade vers la judaïsation systématique de la ville sainte, relève le message.
A cet égard, le roi affirme : "Nous suivons de près ces développements, et Nous procédons, avec responsabilité, à une évaluation régulière des différents indicateurs et possibilités, et dans ce cadre, Nous vous assurons de Notre disponibilité à coordonner avec votre Excellence et avec Nos autres frères, les dirigeants des pays arabes et islamiques, les présidents des pays amis qui soutiennent le droit palestinien, et les responsables des organisations arabes, islamiques et internationales concernées, pour défendre, avec tous les moyens juridiques, politiques et diplomatiques disponibles, le statut juridique d’Al Qods-est, conformément aux résolutions de la légalité internationale, comme étant une partie intégrante des territoires palestiniens occupés, à même d’épargner à la région davantage de sources de tensions et de sentiments d’injustice et de déceptions, instrumentalisés par certains pour justifier l’extrémisme, la violence et le terrorisme.
Le souverain exprime le voeu de faire prévaloir la voix de la raison et l’engagement quant à l'évidence de la solution à deux Etats, et de s’abstenir de toute action unilatérale, contraire au droit international et au droit humanitaire, susceptible d'hypothéquer les résultats des négociations, notamment en ce qui concerne les frontières, Al Qods et les réfugiés.
Le roi fait part de son soutien total et constant au président palestinien et sa direction sage du peuple palestinien frère afin de réaliser son unité, mettre fin à l'occupation et établir l’Etat palestinien indépendant, avec Al Qods-est pour capitale.