Le report des élections municipales provoque la colère du PJD

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. L'annonce du ministre de l'Intérieur relative au report à 2015 des élections communales est très mal reçue par le parti de la lampe.

Le 29/10/2013 à 22h45

La presse quotidienne à paraître ce 30 octobre consacre ses colonnes à la session des questions orales à la Chambre des représentants qui s'est tenue mardi. Certains quotidiens comme Akhbar Al Yaoum s’arrêtent sur l’annonce du ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, selon lequelle les prochaines élections communales ne pourront avoir lieu qu’en 2015. Le dispositif juridique pour l’organisation de ce scrutin ne sera en effet pas prêt avant octobre 2014, selon les propos du ministre de l'Intérieur au Parlement, repris par le journal.

Cette annonce a été accueillie avec beaucoup de réserve par les élus du Mouvement populaire, dont le SG Mohand Laenser, à la tête du département de l’Intérieur avant la nomination de Mohamed Hassad qui avait annoncé, il y a de cela bientôt un an, que tout est fin prêt pour l’organisation de cette échéance électorale. Les élus du MP ont été les premiers à interpeller Hassad au sujet de ce report, sans manquer de souligner qu’il faut organiser au plus vite ce scrutin, compte tenu du fait que plusieurs institutions fonctionnent en dehors de la loi, notamment la Chambre des conseillers.

Les vieux démons du PJD

L’annonce du report des élections a surtout provoqué la colère des parlementaires du PJD, chef de file du gouvernement, constate Akhbar Al Yaoum, qui a suivi de très près cette séance des questions orales. Dans son analyse, le quotidien arabophone remet au-devant de la scène les hypothèses des leaders du PJD selon lesquels il existe des parties au sein de l’Etat qui veulent reporter les élections municipales dans la mesure où elles craignent un raz de marée du parti de la lampe. Le quotidien va jusqu'à dire que cette décision pourrait créer des tensions au sein du gouvernement Benkirane II.

Mohamed Hassad saura certaienement comment gérer la situation malgré les attaques dont il peut faire l'objet de la part du PJD. Le parti de lampe, qui continue d'affirmer aujourd'hui que sa cote de popularité est intacte, doit se remettre en question. Son vieux discours, selon leque, il existe de parties au pouvoir qui craignent sa victoire aux prochaines ne tient plus la route. Preuve en est, l'échec de la formation de Benkirane dans les dernières élections partielles.

Par Le360
Le 29/10/2013 à 22h45