Les sites séparatistes, d’habitude loquaces quand il s’agit de réagir à un rapport de l’ONU sur le Sahara, ont étrangement avalé leur langue et s’abstiennent d’avancer le moindre commentaire au sujet du rapport du SG de l’ONU. D’autant plus étrangement que ces sites ont été les premiers à relayer, il y a une semaine, un simulacre de rapport élaboré et publié par un organisme de lobbyistes américains, en l’occurrence le Security cousin report (SCR). Un rapport résolument hostile au Maroc, attribué faussement au SG de l’ONU.
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Que s’est alors passé pour que lesdits sites séparatistes observent aujourd’hui un silence semblable à celui qui prévaut dans les cérémonies funéraires? L’effet Guterres y est-il pour quelque chose? Sans doute. Mais patience, car derrière ce silence d’enterrement, il y a aussi un paramètre qui ne doit pas passer inaperçu. Les sites séparatistes, on le sait, ne sont que les chambres de résonance des «instructions» données par leurs maîtres galonnés à Alger. Du coup, ce silence pourrait être expliqué par le fait que les «instructions» aient tardé cette fois à venir.
Passons. Car ce mutisme appelle en écho celui de nos confrères algériens, au détail près que certains d’entre eux, pour ne pas les citer, ont accusé le coup en servant une lecture très sélective du rapport du SG de l’ONU. L’APS (l’agence officielle de presse algérienne), puisque c’est d’elle qu’il s’agit, semble avoir reçu les premiers éléments de langage de la part du département de Ramtane Lamamra (ministre algérien des AE, qu’on ne présente plus tellement il pue la marocophobie!). Voilà ce que cela a donné: «Relance des négociations au Sahara occidental: Le Maroc a refusé de recevoir Christopher Ross»! L’APS n’a rien trouvé d’autre à se mettre sous la dent que le désaveu infligé par Rabat à cet ancien ambassadeur des Etats-Unis à Alger, dû à la flagrante partialité de cet émissaire (très spécial) pour le Sahara! «Le Maroc a opposé un niet catégorique au déplacement de l’émissaire onusien, Christopher Ross, à Rabat, en vue de relancer le processus de négociations au Sahara occidental», précise l’APS.
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En dehors du désaveu marocain envers Christopher Ross, dont la parenthèse est close depuis le 30 mars dernier, après une mandature de huit ans qui n’a donné lieu à aucun résultat, l’APS n’a vu que du feu dans le rapport de Guterres! Pas un seul mot sur la crise de Guerguerat, pour laquelle le Polisario a été nommément épinglé. Pourquoi l’APS a-t-elle fait l’impasse sur cette recommandation de Guterres demandant au Conseil de sécurité d’exiger «un retrait immédiat et sans condition» du Polisario de cette zone tampon? Pourquoi a-t-elle passé sous silence la responsabilité d’Alger, partie au conflit, citée expressément pour apporter une plus importante contribution aux efforts internationaux pour trouver une solution politique équitable, durable et mutuellement acceptable au conflit plus que quarantenaire autour du Sahara?
On pourrait allonger encore plus la liste des griefs formulés par Guterres à la partie adverse, mais abrégeons: venant d’une presse algéro-séparatiste rompue à l’intox et au travestissement des faits, ce silence ne doit pas nous étonner. Simplement, la panne subite des sirènes de la presse algéro-polisarienne rend davantage assourdissant son silence.