Le preneur d’otages de Trèbes est Français et non pas Marocain

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Certains médias français ont la mauvaise habitude de dépouiller les Français, dont les parents ou aïeuls sont originaires d’Afrique, de leur citoyenneté française. C’est le cas du preneur d’otages de Trèbes qui se revendique de Daech.

Le 23/03/2018 à 16h07

Le preneur d’otages, abattu ce vendredi 23 mars à Trèbes en France, n’est pas Marocain, mais Français. Les médias de l'Hexagone ont la mauvaise manie de renvoyer vers leurs pays d’origine les mauvaises herbes et de saluer comme des citoyens français ceux qui se distinguent dans le sport, l’art, l’humour ou autres. Le360 a appris de sources sûres que le preneur d’otage, Redouane Lakdim, âgé de 26, est citoyen français, et la dernière fois qu’il s'est rendu au Maroc c'était en 2012 pour un court séjour. Avant ce dernier déplacement au Maroc, Redouane Lakdim avait séjourné brièvement dans le Royaume en 2008. 

Donc, les seules attaches du preneur d’otages de Trèbes avec le Maroc remontent à des périodes où le suspect était respectivement âgé de 16 et 20 ans. Pourtant, les médias étrangers choisissent de stigmatiser les citoyens européens quand ils sont impliqués dans des faits de terrorisme en pointant très souvent le pays de leurs parents ou aïeuls. Une façon de faire honteuse qui n’est pas sans rappeler le projet de loi de déchéance de la nationalité, défendu par l’ancien Premier ministre Manuel Valls, qui menaçait de faire la distinction entre Français de souche et nouveaux Français, en rendant ces derniers apatrides en cas d’implication dans des actes de terrorisme.

Ce projet de loi n’est pas passé, mais le schème auquel il répond est vraisemblablement bien inscrit dans les mentalités françaises et de nombreux médias de l’Hexagone. 

Par Tarik Qattab
Le 23/03/2018 à 16h07