Suite à l’arrestation, mercredi, par les forces de sécurité mauritaniennes d’un homme présumé impliqué dans l’enlèvement samedi dernier du fils de la maire de Fdérick, dont les ravisseurs exigent une rançon de plusieurs millions d’ouguiyas, les événements ont fini par s’accélérer. En effet, cette arrestation a permis aux gendarmes mauritaniens opérant à Bir Moghrein, ville la plus au nord de la Mauritanie, de déterminer, grâce au signal d’un numéro de téléphone (relevant d’un opérateur mauritanien) fourni par le suspect, l’emplacement exact où se trouvaient la victime et ses ravisseurs: Tifariti.
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Quelques heures seulement après ce rebondissement, le Polisario annonçait qu’il a retrouvé le jeune mauritanien sain et sauf, et qu’il a mis ses ravisseurs à l’arrêt dans les «environs de Tifariti», alors que la cavale des ravisseurs dure depuis plus de 5 jours! En tout cas, et même si les parents de Mohamed Ould Levdhil ont été rassurés sur le bon état de santé de leur fils, ce dernier n’a toujours pas été remis aux autorités mauritaniennes, plus de 24h après l’annonce de sa «libération».
Pour rappel, le Polisario a sorti un communiqué dimanche dernier, au lendemain du rapt de Mohamed Ould Levdhil, dans lequel il dément formellement qu’il s’agissait du kidnapping d’un Mauritanien par des éléments du Polisario en contrepartie du paiement d’une rançon, mais d’une simple affaire de dette impayée liant cet homme d’affaires à des «commerçants sahraouis».
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Mine de rien, l’annonce de la libération de Ould Levdhil est intervenue jeudi 26 juillet, soit le même jour où était programmée de longue date l’ouverture officielle d’un passage au poste-frontière entre la Mauritanie et l’Algérie. Cette cérémonie a finalement été renvoyée sine die, sans qu’une raison officielle soit invoquée.