L’organe régional d’arbitrage du PJD dans la région de Rabat-Salé, dirigé par Abdessamed Kassal, essaie de couvrir les scandales des «grands électeurs», dont certains assument des responsabilités importantes au sein du parti de la Lampe. Selon une source autorisée, cet appareil dit d’arbitrage n’a pas tranché dans les dossiers de plusieurs élus communaux impliqués dans des affaires de «transactions illicites». Ce faisant, ils ont asséné un coup dur à ce parti qui prétend lutter contre la corruption, alors même qu’il a parrainé des conseillers véreux aveuglés par le gain facile.
Face à ces malversations, plusieurs dirigeants du parti, originaires de la province de Kénitra, et plus précisément de la région de Souk El Arbaa du Gharb, ont présenté une démission collective. Une façon de protester contre la direction du parti qui n’a pas sanctionné un secrétaire régional accusé d’avoir perçu les pots-de-vin d’un parlementaire, en contrepartie de son soutien dans les élections à la présidence de la commune.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 27 novembre, que le secrétaire de section, qui appartient au PJD, aurait donné des chèques en blanc au parlementaire qui visait la présidence de la commune. Ce dernier garde toujours ces chèques et refuse de les remettre au dirigeant de la Lampe tant que ce dernier ne lui aura pas restitué l’argent qu’il lui aurait versé. Certains militants, devenus spécialistes dans la lutte contre les corrompus à l’intérieur de leur parti, ont avisé le secrétariat général du PJD de cette affaire. Un scandale qu’Abdessamed Kassal essaie d’étouffer, sans pour autant prendre de mesures disciplinaires. Or, il en va de la réputation du parti.
Le nombre de militants du PJD impliqués dans des affaires de corruption ne cesse d’augmenter, et chaque jour apporte son lot de scandales. En effet, la même province a connu, la semaine dernière, un nouveau scandale, un président de commune (PJD), parrainé par le ministre Aziz Rabbah, ayant été à l’origine de l’arrestation d’un autre militant PJDiste pour chantage. Un énième scandale qui n’a fait que ternir davantage l’image du PJD.
Auparavant encore, un membre communal PJDiste de sidi Slimane s’était allié, en compagnie d’autres conseillers de la Lampe, à des adversaires du PJD pour faire tomber Mohamed Hafiani. Un député et président de la commune de sidi Slimane, qui est pourtant l’un des leurs. Ce qui pose beaucoup de questions sur ce qui se passe au PJD qui ne cesse d’user des plus viles méthodes électorales, celles mêmes qu'il prétendait pourtant combattre quand il était de l’autre côté de la majorité.