La polémique suscitée au sein du Parti de la justice et du développement (PJD) par le projet de loi-cadre sur l’enseignement, bien avant son adoption en commission, se poursuit toujours après le virage législatif. En effet, lors de l’opération de vote en commission à la Chambre des représentants, deux députés du PJD ont voté contre ledit projet.
Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 18 juillet, les deux députés de la Lampe ayant violé l’accord de la majorité et les consignes du parti sont Abouzaid Al Mokrie Idrissi et Mohamed El Othmani. A ce propos, les sources du quotidien font savoir que le secrétariat général du PJD, réuni mardi, a débattu de cette question, précisant que des leaders du parti, dont des ministres, ont demandé l’expulsion des deux députés. Ainsi, leur dossier sera transféré devant la commission d’arbitrage, présidée par Rachid Lamdaouer, ancien membre du conseil constitutionnel, afin de prendre la décision définitive.
Les deux députés, qui ont voté contre les articles 2 et 31 qui prévoient notamment l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères, seront sévèrement sanctionnés. Abouzaid Al Mokrie a affirmé qu’il respecterait la décision de son parti à son égard, réaffirmant son choix et sa position au sujet de la langue de l’enseignement.
Dans le même sillage, le secrétariat général du PJD a décidé de suspendre les activités partisanes du groupe du parti dans la région de Beni Mellal-Khénifra suite à leur vote par bulletin blanc lors des élections législatives partielles en vue de pourvoir un siège à la Chambre des conseillers, alors que la direction du parti leur avait conseillé de s’aligner sur la majorité gouvernementale. Cette bataille menée par la direction du parti afin d’instaurer la discipline partisane a conduit le secrétariat général du parti à dissoudre le secrétariat provincial du parti à Oujda en raison de l’anarchie organisationnelle qui secoue cette structure de la Lampe.