Le PJD demande des aides étatiques en faveur des centres de langues et de soutien scolaire

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Revue de presseKiosque360. Les parlementaires du PJD ont demandé au chef du gouvernement de faire bénéficier les centres de langues et de soutien scolaire du Fonds de gestion du covid-19. Une requête qui, une nouvelle fois, met le gouvernement face au lobby de l’enseignement privé.

Le 06/07/2020 à 20h32

Alors que la polémique sur les exigences des écoles privées bat toujours son plein, plusieurs parlementaires du PJD ont demandé au chef du gouvernement d’octroyer une aide financière aux centres de langues et de soutien scolaire. La demande écrite présentée par le parlementaire islamiste de Salé propose ainsi d’intégrer ces centres dans la liste des secteurs affectés par le Covid-19. Car, ajoute-t-il, ils ont été contraints d’arrêter leur travail pendant toute la période de confinement. Du coup, poursuit le parlementaire, leurs salariés devraient bénéficier des indemnités de chômage partiel accordées par la CNSS.

Une requête qui met le gouvernement en confrontation directe avec le lobby de l’enseignement privé, qui a été exclu de la liste des bénéficiaires de l’aide de l’Etat durant la crise épidémiologique. Il faut rappeler que le groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants avait fait la même demande, en indiquant que la propagation du coronavirus avait durement impacté les finances de ces centres de langues et de soutien scolaire. Dans la requête formulée auprès du chef du gouvernement, il est précisé que, faute de subvention de l’Etat et en l’absence de toute possibilité de financement par le système bancaire, cette catégorie d’établissements croule sous les dettes et risque de faire faillite. 

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 7 juillet, que la Coordination nationale des propriétaires de ces centres avait publié un communiqué dénonçant l’attitude passive du gouvernement face à la situation critique que vit ce secteur. Pourtant, ajoute le communiqué, ces centres sont considérés comme des partenaires essentiels dans la réussite de l’action éducative et des acteurs économiques actifs qui emploient un grand nombre de jeunes parmi les diplômés-chômeurs.

Il est donc inconcevable, poursuit la Coordination, que les cadres de ce secteur soient privés de l’indemnité forfaitaire de la CNSS malgré l’arrêt de travail auquel ils ont été assujettis. Encore faut-il préciser, soulignent les directeurs de ces centres, que les services de ces établissements ne sont pas obligatoires. Il serait donc inopportun de demander aux parents d’élèves de s’acquitter de leur dû, d’autant qu’ils connaissent aussi des difficultés financières, en cette période de crise épidémiologique.

Par Hassan Benadad
Le 06/07/2020 à 20h32